23 octobre 2017

Nouvelle journée sur la « Great Ocean Road » – (Jour 2)

Malgré la pluie de cette nuit, je me réveille plutôt en forme pour attaquer cette nouvelle journée sur la Great Ocean Road. Debout le premier, j’en profite pour lever la tête et essayer d’apercevoir un koala qui ferait sa sieste sur l’un des eucalyptus encerclant le camping. Malgré mes efforts et ma patience, ma recherche s’avère infructueuse : pas de koala dans les environs, dommage…

Un invité surprise pour le petit-déjeuner

Peu de temps après, Jade sort de la voiture et prépare le café pour le petit-déjeuner. N’étant pas un grand amateur de caféine, je me contente de quelques céréales dans un bol de lait. A l’ouverture du paquet de Corn Flakes, j’ai le droit à la visite inattendue d’un petit ami à plume. Un beau perroquet vert et rouge, typique en Australie, se pose sur le toit de la voiture et m’observe manger.

perroquet camping lorne
Un perroquet vient nous dire bonjour. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Tout d’abord craintif, il se laisse très rapidement approcher quand je lui tends une poignée de céréales. En fait, c’est lui qui vient se poser sur mon avant-bras pour prendre son petit-déjeuner. Quelques instants plus tard, plusieurs de ses collègues se posent à côté de nous afin d’avoir le droit, eux-aussi, à un repas gratuit. Ne voulant pas faire de jaloux, je distribue les Corn Flakes à tous les oiseaux venus à notre rencontre. Cependant, avant de ne plus pouvoir maîtriser leur appétit vorace, je préfère stopper net la distribution de nourriture, d’autant plus que les rangs de cette petite ménagerie ne cessent de grossir.

Lorne

Patricia levée, nous pouvons décoller afin de trouver des toilettes publiques dans la ville de Lorne, située à cinq minutes en voiture de notre camping. Selon l’application Wikicamps, il y en aurait du côté de la plage principale avec en prime des douches !

Nous nous garons sur le parking et entamons nos recherches qui se révèlent être plus compliquées que prévues. Rien à l’horizon du côté de la plage. Puis, j’aperçois sur les hauteurs, des barbecues gratuits avec trois cahutes en bois placées juste derrière. D’un naturel curieux, je quitte la plage pour m’approcher de l’espace pique-nique.

Lorne plage
La plage de Lorne. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Alléluia ! Les trois cabanes sont, comme je l’avais pensé, des toilettes publiques, grand luxe en prime ! A l’intérieur de chacune d’entre elles nous avons droit à un lavabo (parfait pour nettoyer notre vaisselle sale) et un pommeau de douche qui a l’air de fonctionner. Je retourne voir les filles pour leur annoncer la bonne nouvelle et ni une ni deux, nous partons nous débarbouiller.

Même si je suis content d’avoir une douche, je vous avouerais que je ne suis pas très emballé à l’idée de me laver à l’eau froide dans un cabanon où l’air traverse les murs en ce début d’hiver. Néanmoins, cette opportunité ne se présentant pas tous les jours, je décide de prendre mon courage à deux mains et je pars me laver. Au contact de l’eau glacée, mes poils se hérissent et ma peau se tend instantanément (ce qui est une bonne alternative au lifting !). Compte tenu des conditions, je me savonne, me rince et me sèche en cinq minutes top chrono. Les filles mettant quelques minutes de plus, j’en profite pour nettoyer assiettes, couverts et poêles utilisés la veille.

Tout le monde est prêt, nous partons en direction de l’office de tourisme qui vient d’ouvrir. Ne sachant pas quels sont les sites incontournables de Lorne, nous préférons demander conseil aux employés.

Ces derniers nous proposent d’aller visiter en priorité Erskine Falls, une cascade au cœur de la forêt tropicale de Lorne ainsi que le Teddy’s Lookout, une vue en hauteur sur la Great Ocean Road et l’océan. Beaucoup d’autres endroits peuvent être explorés mais ne restant ici que pour la matinée, il nous est impossible de tous les faire.

En prime, les employés de l’office de tourisme ont la gentillesse de nous donner une carte de la Great Ocean Road avec la liste de tous les campings gratuits et payants de la région.

Erskine Falls et Teddy’s Lookout

Munis de toutes les informations nécessaires, nous prenons la voiture pour nous rendre à la cascade d’Erskine Falls à environ 10 minutes du centre-ville de Lorne, en direction des terres.

Une fois arrivés au parking, nous empruntons un petit sentier avec des escaliers qui nous amènent devant la cascade. Malgré le fait d’en avoir vu une trentaine dans le Queensland (Josephine Falls / Milla Milla Falls / Emerald Creek vers Cairns, Springbrook / Lamington du côté de la Gold Coast, Cedar Creek Falls à Airlie Beach pour ne citer qu’eux), je suis toujours ébahi par la beauté des cascades australiennes. Une forêt tropicale sauvage, du lichen vert émeraude sur la roche, un paysage digne des plus grands films d’aventure et bien entendu l’eau qui dévale la falaise, cette ambiance a comme un effet reposant, donnant un sentiment de plénitude à celui qui l’observe.

Cascade Erskine Falls
La cascade Erskine Falls. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Forêt tropicale
La forêt tropicale d’Erskine Falls. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
cascade erskine falls
Juste magnifique ! Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
extase Erskine Falls
En pleine extase devant la cascade. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Quelques photos plus tard, nous repartons à la voiture pour nous rendre à notre prochaine destination, le Teddy’s Lookout. Ce panorama offre une vue splendide sur la Great Ocean Road qui longe la côte du Victoria. Comme vous le constaterez sur la photo ci-dessous, du côté gauche de la route, nous pouvons contempler la beauté de l’océan et ses falaises. Puis en glissant son regard du côté opposé, le paysage marin laisse place aux montagnes verdoyantes traversées par la rivière Saint George.

Tomm'ys lookout great ocean road
Vue sur la Great Ocean Road depuis le Tommy’s lookout. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Kennett River

La visite de Lorne terminée, nous partons à notre deuxième étape de la journée à savoir Kennett River. A la différence des autres lieux que nous avons visité sur la Great Ocean Road, Kennett River n’est pas célèbre pour sa flore mais plutôt pour sa faune. C’est l’endroit où il faut se rendre si vous voulez observer et approcher de près des perroquets, cacatoès mais aussi des koalas !

Le GPS nous guide jusqu’à une petite supérette, faisant aussi office de café, juste au bord de la route. D’abord perplexe, je regarde si ce dernier ne s’est pas trompé de lieu et ne nous a pas envoyé n’importe où (ce qui est déjà arrivé). Non, pas d’erreur possible, nous sommes bien arrivés à Kennett River.

Je m’attendais plus à voir une charmante petite ville en bord de mer telle que Lorne. À la place nous avons droit à une plage déserte et une simple supérette. Je me demande bien où sont cachés les animaux qui font la réputation de ce lieu.

Kennett River plage
La plage de Kennett River. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

A peine sortis de la voiture, nous voyons arriver un bus rempli de touristes chinois qui s’arrête juste à côté de nous. Le guide les amène sur une route parallèle, cachée par des arbres, où un grand nombre d’oiseaux sont installés. Ce doit être ici que la visite commence ! En même temps que le groupe, nous nous approchons de ces animaux qui ne sont pas du tout craintifs.

Oiseaux
Les oiseaux attendant que les touristes arrivent. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Des personnes, plus organisées que nous, ont en leur possession des graines qui attirent les oiseaux. Ces derniers se posent directement sur leurs bras, leurs épaules et même leur tête afin de grapiller le plus possible de nourriture. Voyant que nous n’avons rien pris, un voyageur nous offre une poignée de graines que nous partageons à trois. A cet instant, comme par magie, une multitude de perroquets et cacatoès nous encerclent.

Nous nourrissons ces petits êtres affamés jusqu’à ce que nous n’ayons plus aucune provision en notre possession. Nous les quittons alors pour essayer de trouver les koalas qui, je pense, devraient être posés sur les hauteurs de Kennett River. Par chance, cette petite route s’enfonce dans les terres. Nous décidons donc de l’emprunter pour voir si celle-ci va nous amener vers ces petits marsupiaux.

Perroquet en train de manger
J’ai un nouvel ami. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
perroquet mange
C’est un petit gourmand ! Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Le chemin grimpe vers une colline d’eucalyptus, lieu d’habitation idéal pour les koalas. Au bout de plusieurs minutes de traque, nous apercevons une petite boule de poils ayant l’air de dormir sur une branche. Un mètre plus loin, un autre koala, un peu plus vif, se balade sur les arbres, essayant de trouver un endroit confortable pour se coucher. Au total, nous arrivons à en trouver quatre, ce qui est largement suffisant pour combler notre joie !

Vue hauteurs Kennett River
Vue sur la plage depuis les hauteurs de Kennett River. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
koala Kennett River
Un koala de Kennett River. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
koala
Qu’est-ce que vous avez à me photographier ? Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Koala en mouvement
Un koala qui bouge, c’est rare ! Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Apollo Bay

Aux alentours de midi, nous reprenons la route pour nous rendre à Apollo Bay. Ce petit village de pêcheurs de moins de 2000 habitants est une des haltes à ne pas rater lorsque l’on emprunte la Great Ocean Road.

Nous nous garons à côté de la plage principale où un petit parc a été aménagé avec des tables de pique-nique. Compte tenu de l’heure, nous décidons de nous y poser pour déjeuner tranquillement. Le repas terminé, nous partons nous balader sur la plage et le port d’Apollo Bay.

plage Apollo Bay
La plage d’Apollo Bay. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Apollo Bay Ville
Vue sur Apollo Bay. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Sur les quais, les bateaux amarrés et les odeurs salines me font penser à Martigues, ma ville natale. Ce silence où l’on entend l’eau onduler le long du ponton, les pêcheurs posés avec leurs équipements, espérant que la prise sera bonne, les paniers à crabes et filets en train de sécher ou encore les bateaux se laissant mouvoir sur l’eau, tous ces petits détails sont un peu ma madeleine de Proust, faisant ressurgir des souvenirs du passé.

pêcheur Apollo Bay
Un pêcheur en action au port d’Apollo Bay. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Quai port Apollo Bay
Sur les quais du port d’Apollo Bay. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Malheureusement, la visite d’Apollo Bay s’achève en milieu d’après-midi… Avec ce retour à l’enfance, j’ai comme un pincement au cœur lorsque nous quittons la ville. Mais le temps filant en toute vitesse, nous ne pouvons rester plus longtemps car il nous faut rejoindre notre dernière étape de la journée, Cape Otway.

Cape Otway

Cape Otway est surtout connu pour son phare qui est actuellement le plus ancien d’Australie. Nous roulons bien une demi-heure avant de rejoindre notre destination. Le phare ayant des horaires d’ouverture, nous n’arrivons pas à temps pour pouvoir le visiter et même s’en approcher. Contrairement à Aireys Inlet, l’espace autour du phare n’est pas accessible à toute heure, celui-ci étant bloqué par une grande porte en métal.

Du parking, il est impossible de voir quoi que ce soit. Nous apercevons alors un petit chemin de randonnée qui a l’air de longer le phare.  Avant que le soleil ne se couche, nous empruntons le sentier qui nous amène très vite à un cimetière où sont enterrés les anciens gardiens du phare et leur famille. L’ambiance devenant franchement glauque, nous préférons repartir vers la voiture et réfléchir à l’endroit où nous allons dormir pour la nuit.

sentier Cape Otway
Un chemin de randonnée pas très rassurant… Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Coucher soleil phare
Magnifique coucher de soleil à Cape Otway. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Cimetière phare
Le cimetière du phare de Cape Otway. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Voulant rester non loin de là, afin de visiter Cape Otway le lendemain, nous sommes contraints de nous rendre au seul camping des environs. Le « free camp » le plus proche est beaucoup trop éloigné pour nous y rendre, d’autant plus qu’il fait déjà nuit. Après en avoir discuté tous ensemble, nous tombons d’accord pour nous rendre au camping Bimbipark situé à cinq minutes en voiture du phare.

Arrivés devant la porte fermée de la réception, nous sommes accueillis par une voix émanant de l’interphone. Cette dernière nous donne un emplacement sans électricité et nous propose de payer demain dans la matinée lorsque l’accueil sera ouvert. Cela m’étonnera toujours de la part des Australiens de faire autant confiance aux étrangers. Si nous étions malhonnêtes, il serait très facile de nous poser dans le camping sans en avertir les propriétaires puis de partir aux aurores avant que quelqu’un ne s’aperçoive de notre présence.

Sans plus attendre, nous installons la tente à notre emplacement et partons prendre une douche chaude bien méritée qui, à ma grande surprise, est payante. Sous prétexte du respect de l’environnement et des ressources naturelles, un « timer » a été installé dans chaque cabine de douche afin de réguler la consommation d’eau. Comptez un dollar par minute, ce qui vous laisse très peu de temps pour vous savonner et vous rincer.

La douche terminée en un temps record, je pars rejoindre les filles qui se sont installées à la cuisine du camping. Nous discutons un peu avant de partir nous coucher. La conversation se résume surtout à l’organisation du programme de notre troisième journée sur la Great Ocean Road. En ayant listé les sites touristiques qu’il nous reste à faire, je peux vous dire que les jours prochains ne seront pas de tout repos, bien au contraire.

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