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Clap de fin : derniers instants à Karijini et retour à Perth…

Les deux derniers jours au Karijini National Park ont été les meilleurs en termes de randonnée. Routes sinueuses, difficiles d’accès, voire dangereuses à certains endroits mais toujours magnifiques, offrant les plus belles richesses que la nature peut offrir (cascades, panoramas, rivières…). Tout au long de cet article, entre textes et photos, venez découvrir les principaux treks de Karijini.

La traversée sportive d’Hancock Gorge

Comme peut l’indiquer le titre ci-dessus, les randonnées de ces gorges ne sont pas à la portée de tous. Avant de vous lancer, évaluez vos compétences sportives et physiques afin de juger vos capacités à traverser Hancock Gorge. Cela vous évitera des blessures inutiles voire pire… Et je peux vous dire que s’il faut appeler les secours, ces derniers n’arriveront pas avant plusieurs heures afin de rejoindre votre position (si, toutefois, vous pouvez les contacter car bien entendu le réseau ne fonctionne pas très bien dans les parages).

Mais tout d’abord, commençons par la première difficulté, à savoir la route menant du camping aux gorges. Je crois que c’est l’une des pires de Karijini. Durant des kilomètres, vous devrez emprunter un chemin de terre avec des pentes raides et des nids de poule de la taille de crevasses. Si vous avez un 4×4, vous n’aurez aucune difficulté. Pour les autres, évitez de rouler trop vite mais surtout vérifiez que votre voiture ne soit pas trop basse (afin de pouvoir passer certaines montées sans endommager le châssis).

Cette épreuve passée, les randonnées peuvent commencer. Pour démarrer, nous nous rendons à l’Oxer & Junction Pool Lookouts, un panorama où vous pourrez contempler, du haut d’une falaise, les gorges. Pour admirer la vue, vous n’aurez aucun problème, le chemin étant large et plat (même les voitures peuvent y passer).

Nous restons plusieurs minutes devant ces roches de couleur ocre où traverse une petite rivière, sûrement formée par les nombreuses averses durant la saison des pluies. D’ici, nous réalisons très vite qu’il va falloir descendre la falaise sur laquelle nous sommes afin de rejoindre les principaux treks. Pour ceux ayant le vertige, il va falloir dépasser votre phobie du vide. Seul chemin, un « escalier » raide, se finissant par une échelle en bois vous permettra de rejoindre les bas-fonds d’Hancock Gorge.

Oxer & Junction Lookouts
Panorama sur la vallée à Oxer & Junction Lookouts. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Panorama Hancock Gorge
Panorama sur Hancock Gorge. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Rivière Hancock Gorge
La rivière traversant la vallée d’Hancock Gorge. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Par la suite, nous devons traverser des sentiers parfois inondés où nous sommes contraints d’enlever nos chaussures et retrousser nos shorts pour éviter d’être trempés (enfin essayer de minimiser les dégâts). Pour ma part, j’opte pour un maillot de bain, solution la plus simple. À certains endroits, il est possible d’éviter la nage en escaladant la roche. Ceci est surtout faisable sur la dernière partie du trek menant à la première attraction d’Hancock Gorge : The Amphitheatre. Si vous n’avez pas la condition physique pour, vous devrez vous immerger presque entièrement. Donc, petit conseil, laissez vos affaires derrière vous avant de passer ce dernier obstacle.

Chemin immergé Hancock Gorge
Pour continuer la randonnée, il va falloir retrousser son pantalon… Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Escalade roche Hancock Gorge
Deux solutions pour traverser cette partie du trek… Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Escalade roche Hancock Gorge
Soit escalader la roche comme je l’ai fait. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Traversée Hancock Gorge Karijini
Soit traverser à la nage comme ce couple de chinois. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

De l’autre côté, vous pourrez admirer The Amphitheatre, qui, comme son nom l’indique, à la forme d’un amphithéâtre tel que ceux construit par les Hommes à l’époque Gallo-Romaine. Avant de continuer, reprenez votre souffle car la suite est encore plus intense.

The Amphitheatre Hancock Gorge
The Amphitheatre. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Amphitheatre rivière
Le lit de la rivière traversant The Amphitheatre. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Amphitheatre Hancock Gorge
Vue sur l’Amphitheatre d’Hancock Gorge. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Nous suivons le cours de l’eau qui nous amène au Spider Walk (ou la marche de l’araignée en français). Cette partie de la randonnée vous demandera un peu d’adresse car ici pas de chemin. En effet, l’eau en dessous de nos pieds et l’accès étroit nous demandent de nous appuyer de chaque côté de la roche afin d’avancer dans ce dédale. À la force des bras et des jambes, nous traversons le Spider Walk qui n’est pas aussi compliqué que je me l’imaginais (mais pour des enfants ou des personnes âgées, je pense que c’est à éviter).

Spider Walk Hancock Gorge
Le fameux Spider Walk. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Spider walk traversée
Je vous montre la meilleure façon de traverser le Spider Walk. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Clou du spectacle (et du trek), nous arrivons à une piscine naturelle, baptisée Kermits Pool. Malgré l’eau très froide, je décide de plonger dedans pour me rafraîchir un peu avant de rebrousser chemin. Car oui, impossible de continuer droit devant puisque le Kermits Pool se termine en chute d’eau. Cette partie du trek est uniquement réservée aux personnes faisant de la varappe, ayant l’équipement adéquat et accompagnées d’un guide connaissant parfaitement Karijini.

Kermits Pool Hancock Gorge
Après le Spider Walk, place à Kermits Pool. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Du coup, nous partons en sens inverse, reprenons le Spider Walk, passons par The Amphitheatre, escaladons la roche et traversons les chemins immergés. Entre l’allée et le retour, il nous faudra plusieurs heures avant de retourner à la voiture et partir à notre deuxième destination de la journée.

« Peur » à Weano Gorge

Si vous pensez que la randonnée d’Hancock Gorge est difficile alors ne tentez pas celle de Weano Gorge ! Bon j’exagère un peu, le trek dans cette autre partie de Karijini est à la portée d’un grand nombre de personnes. Il faut juste faire attention où l’on met ses pieds et avoir les bonnes chaussures car le sol est extrêmement glissant. Ici, la randonnée est parsemée de piscines naturelles, les Handrail Pool, alignées les unes après les autres. Entre chacune d’elle, un chemin ressemblant étrangement au Spider Walk vous permettra d’accéder aux piscines. Profitez-en pour vous y baigner, après tout vous n’y reviendrez pas très souvent.

Randonnée Weano Gorge
Début de la randonnée à Weano Gorge. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Chemin Weano Gorge Karijini
Ce chemin à Weano Gorge me fait penser au Spider Walk. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Chemin weano gorge Karijini
Attention où vous mettez les pieds, un accident est vite arrivé. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Weano Gorge traversée
Passage obligatoire pour continuer notre trek à Weano Gorge. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Handrail Pool piscine Karijini
Les piscines naturelles d’Handrail Pool s’enchaînent les unes après les autres. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Handrail Pool Weano Gorge
Il s’agit de la piscine naturelle la plus importante de Weano Gorge. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Handrai Pool piscine naturelle
Une autre piscine naturelle à Handrail Pool. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Même chose qu’à Hancock Gorge, pour sortir de là, il faudra reprendre le même chemin en sens inverse. Sans se presser, profitant pleinement de ces paysages brutes et sauvages, nous terminons Weano Gorge en milieu d’après-midi ce qui nous laisse plusieurs heures pour profiter de notre dernière étape, beaucoup plus facile que les deux précédentes.

Baignade à Joffre & Knox Gorges

Après tous ces efforts, nous avons pleinement mérité de nous reposer un peu au bord de l’eau. Rien de mieux que les Joffre & Knox Gorges pour cela ! Bon, pour y accéder, il est encore nécessaire de descendre une falaise mais rien de bien méchant. En bas, une rivière permet de se poser pour bronzer. En amont de celle-ci, vous pourrez contempler une superbe cascade s’écoulant depuis le sommet, là où nous avons débuté notre randonnée.

Joffre & Knox Gorges panorama
Joffre & Knox Gorges du haut de la falaise. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
rivière Joffre & Knox Gorges
La rivière traversant Joffre & Knox Gorges. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Cascade Joffre & Knox Gorges
La cascade de Joffre & Knox Gorges. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Cascade Karijini Joffre & Knox Gorges
Un petit coin de paradis entre deux falaises. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Comme toutes les randonneuses et tous les randonneurs, nous nous installons sur une roche et partons nous baigner jusqu’à ce que le soleil annonce prochainement la fin de la journée. Sans plus attendre, nous repartons à la voiture et retournons à notre camping pour notre dernière soirée au parc national de Karijini ☹

Adieu Karijini…

Nous arrivons au camping au moment parfait afin de profiter du coucher du soleil. Ce dernier vêt une robe d’une couleur dégradée, partant du jaune pour passer à l’orange puis au rose pâle. Cette couleur atypique et apaisante créé un effet de relief sur les nuages que je n’avais encore jamais vu en Australie.

Coucher de soleil Karijini
Dernier coucher de soleil à Karijini. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Une fois ce spectacle terminé, nous partons nous coucher et nous remémorons tout ce que nous avons pu voir durant les jours passés à Karijini. Bien que je n’aie pas fait tous les parcs nationaux, je pense que celui-ci fait partie des incontournables. Ayant visité ceux de la Gold Coast, du nord du Queensland mais également celui de Sydney ou encore tous ceux de la côte ouest, Karijini National Park a une place à part qui vaut le coup de découvrir.

Le lendemain matin, il est temps de ranger les affaires et de quitter cet endroit magnifique. Mais avant de partir, nous redescendons rapidement aux Dales Gorge pour contempler une cascade que nous avions oubliée durant notre visite le premier jour. Il s’agit de Fern Pool, une petite piscine naturelle, située en aval de Fortescue Falls.

Fern Pool Dales Gorge
La piscine naturelle de Fern Pool. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Fern Pool
Dernières minutes et dernière photo au parc national de Karijini. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Ce dernier regard clôt en beauté notre aventure ici ainsi que notre road trip sur la côte ouest. Il est désormais temps de rentrer sur Perth, afin de rendre notre van.

Étant donné qu’il n’y a pas grand-chose à raconter sur le retour à la capitale du Western Australia, j’ai décidé de ne pas écrire d’article supplémentaire. Mis à part deux jours de route en plein désert où nous avons rencontré des kangourous (vivants et morts) ainsi que des convois spéciaux d’énormes camions utilisant deux voies, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter d’autre.

Convoi Australie
Un convoi spécial en plein milieu du désert australien. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien
Camions route désert
Certains camions peuvent être longs… Très longs ! Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Ah oui, avant de retourner à l’agence de location du van, nous avons fait un détour de quelques heures au Yanchep National Park afin de voir une dernière fois les koalas du parc et être entourés de petits kangourous peu farouches. Juste après ça, nous disons adieu à notre van, Justin, qui nous a permis de découvrir la beauté de la côte ouest de l’Australie. Je n’oublierai jamais cette expérience incroyable, la meilleure partie de mon road trip, ayant débuté quelques mois de cela à Surfers Paradise.

Koala Yanchep National Park
Adieu les koalas de Yanchep National Park. Crédit photos : CHAN OU TEUNG Fabien

Et adieu l’Australie 

Qui dit fin du road trip, dit également fin de mon aventure australienne. Je savais que ce jour devait arriver mais je ne pensais pas qu’il viendrait aussi rapidement. Et oui, déjà deux ans, deux ans que je vis ici et où j’ai pu m’épanouir pleinement grâce aux diverses rencontres et aux nombreux voyages à travers le continent. Je me souviendrais plus particulièrement de certains temps forts tels que :

  • Mon arrivée à Sydney et la connaissance d’Aricia, la première personne que j’ai rencontrée ;
  • Ma rencontre avec Nina et Fabiolà à l’auberge de jeunesse ;
  • Mon expérience de travail industriel à Cairns où j’ai pu faire connaissance avec Adrien ;
  • Mon road trip sur la côte est avec Mathieu où nous avions visité des endroits paradisiaques, notamment Magnetic Island, Fraser Island, Noosa et surtout les Whitsundays ;
  • Le mois passé à surfer à Byron Bay ;
  • Mes six mois sur la Gold Coast ainsi que les bons moments passés avec mes collègues de travail et amies Peiling et Rafaela ;
  • Et enfin, le dernier road trip avec les lions de mer, les requins baleines, sans compter les paysages sauvages, jamais vu ailleurs.

Même si ça n’a pas été tout rose, je n’ai aucun regret si ce n’est de ne pas avoir été capable de rester de manière durable en Australie. Les entreprises proposant des « Sponsorship Visas » sont très rares. Je n’ai pas eu la chance d’en rencontrer une et je dois malheureusement rentrer en France, ma patrie d’origine. Bien évidemment, je suis heureux de retrouver ma famille, mes amis et la cuisine française ! Seulement, je suis très triste de quitter le mode de vie à l’australienne cool, sans prise de tête, avec un rapport avec le travail plus sain et moins stressant qu’en France. Enfin, c’est comme ça, il faut l’accepter et tourner la page comme je l’ai fait lorsque j’ai quitté la France.

Cet article clôt mon expérience australienne de deux ans. Mais n’ayez aucune crainte, je continuerai d’écrire sur ce blog. Je pense que les sujets auront principalement attrait à la thématique du voyage mais rien n’est sûr pour le moment. Pour ceux qui ne le savent pas, j’ai un autre blog que j’avais commencé avant d’intégrer la communauté Mondoblog. Sur celui-ci, j’ai décrit toutes mes aventures en Australie depuis le jour de mon arrivée là-bas. Si vous souhaitez en découvrir davantage, je vous propose d’aller y jeter un coup d’œil. L’adresse est : www.fabienaupaysdoz.com

Voilà, il ne me reste plus qu’à vous donner un dernier conseil : partez sans plus attendre en Australie, vous ne le regretterez pas !


Le parc national de Karijini ou la nature à l’état brut

Le séjour à Exmouth s’étant terminé en apothéose avec les requins-baleines, il est l’heure de reprendre la route pour nous rendre au parc national de Karijini. Il s’agit de la dernière étape de notre road-trip qui aura duré deux semaines. Afin de profiter pleinement de ces derniers moments sur la côte ouest, nous avons décidé de poser notre van à Karijini pour trois jours. Ce sera l’occasion de profiter pleinement des nombreuses randonnées dans l’un des plus beaux parcs nationaux que l’Australie a à offrir.

Une longue route nous attend…

640 kilomètres nous séparent du Karijini National Park, situé dans les terres de l’état du Western Australia. Nous quittons la côte avec ses falaises et ses plages pour une longue traversée dans un désert où les « villes » se comptent sur les doigts de la main.

Avant de partir, nous refaisons le plein d’essence à Exmouth pour éviter de tomber en panne en chemin. En effet, AUCUNE STATION-SERVICE n’existe entre notre point de départ et Tom Price, ville la plus proche (si l’on peut dire) qui se trouve quand même à 571 kilomètres d’ici ! À 69 kilomètres près, nous arrivons à notre destination finale… Un seul plein ne suffirait pas mais, heureusement, nous avons également deux bidons d’essence remplis au Billabong Roadhouse (vers Shark Bay) afin de palier à ce problème. Je vous déconseille de tenter votre chance sans deux voire trois jerricans, vous risqueriez de fortement le regretter. Être à sec, en plein désert, sans réseau pour appeler à l’aide risque de vous coûter cher. Et je ne compte pas le remorquage de la voiture puisque le garage le plus proche se trouve à Tom Price.

Sur ce, il est temps de partir pour huit heures de route, quasiment non-stop.

Tom Price, un arrêt bien mérité

Je vous épargne le trajet où il n’y a pas grand-chose à raconter et décrire mis à part le sable et les kangourous morts sur le bord de la route. Passons directement à Tom Price. Petite ville ou plutôt village d’environ 2700 habitants, Tom Price doit seulement son existence et sa survie à son activité minière (extraction du fer) et au fait d’être à quelques kilomètres de Karijini. Il sert également d’arrêt obligatoire pour les touristes et backpackers venus depuis Perth, Exmouth, Broome ou Darwin afin de remplir leur réservoir et faire quelques emplettes à la supérette du coin. Sinon, il n’y a pas grand-chose à dire de plus.

Hormis l’essence et la nourriture, nous profitons également de cet arrêt pour nous dégourdir les jambes et chercher l’endroit où nous allons passer les prochaines nuits. Seulement deux possibilités s’offrent à nous :

  • Dormir gratuitement (et légalement) à quelques kilomètres de l’entrée de Karijini ;
  • Payer 11$ (soit 7,10€) par personne et par nuit pour profiter du camping ainsi que des sanitaires, à l’intérieur même du parc et être à proximité des principales randonnées.

N’ayant pas eu l’occasion de le faire à Cape Range, nous optons pour la deuxième option, plus confortable et pratique pour un prix qui n’est pas très excessif.

La décision prise, nous repartons pour, une heure et demie plus tard, arriver à Karijini. La fin de journée approchant à grands pas, nous nous empressons pour rejoindre l’accueil du camping, le Dales Camping Area et obtenir une place où nous pourrons garer notre van.

Voilà, notre journée en transport est enfin terminée ! Demain, nous pourrons passer à une partie beaucoup plus agréable que la conduite dans le désert, à savoir la découverte du parc, de ses treks et ses cascades.

Première balade, les Dales Gorge

Notre camping étant situé juste en face, pour cette première journée de randonnée, nous choisissons de nous rendre aux Dales Gorge. Bien qu’il demande une certaine condition physique, ce trek ne fait pas partie des plus difficiles du parc national.

Nous commençons par longer les gorges du haut de la falaise, en nous arrêtant à différents endroits pour admirer le paysage. La roche ocre, semblable à de la terre battue, est traversée par une petite rivière, formant par-ci, par-là des piscines naturelles et des cascades où il est possible de se baigner. Pour y accéder, nous devons descendre la falaise en empruntant une passerelle aménagée par les employés du parc, permettant ainsi de ne pas trop se fatiguer.

Panorama Dales Gorge Karijini
Panorama sur les Dales Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Rivière Dales Gorge Karijini
La rivière traversant les Dales Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

En bas, nous arrivons directement à Fortescue Falls, la première cascade des Dales Gorge. La roche glissante et polie par l’eau douce, permet à la rivière de s’écouler jusqu’à un petit bassin. La pierre de ces gorges est composée de différentes strates droites et régulières s’étant formées au fil des siècles.

Fortescue Falls Karijini
La passerelle nous amène directement à Fortescue Falls. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Fortescue Falls cascade
La cascade de Fortescue Falls. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
hauteur Fortescue Falls Dales Gorge
Vue en hauteur de Fortescue Falls. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Strates roche Karijini
On voit bien les strates qui composent la roche de Karijini. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Roche Karijini
La roche de Karijini est vraiment particulière. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Nous continuons notre balade en suivant tranquillement le cours de la rivière. À certains endroits, l’eau a envahi le chemin de randonnée, nous obligeant à nous accrocher à la falaise ou à sauter de rocher en rocher afin de ne pas mouiller nos baskets. Tant bien que mal, nous parvenons à rester au sec, ce qui n’est pas le cas d’autres randonneurs que nous croisons en route.

Rivière Dales Gorge
La randonnée longe la rivière. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Randonnée Dales Gorge
Calme et nature, maîtres-mots des Dales Gorges. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Randonnée Dales Gorge Karijini
La randonnée aux Dales Gorge commence à se compliquer. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Au bout de plus d’une heure, nous arrivons à la fin de la rivière où une piscine naturelle s’est formée. Ce lieu du nom de Circular Pool est l’une des attractions phares des Dales Gorges où l’on peut se rafraîchir après avoir crapahuté et bien transpiré. Voyant des personnes à l’eau, je tente moi aussi de prendre un bain mais la température froide, presque glacée, me dissuade de rester plus de cinq minutes à l’eau. J’ai passé une tête, juste histoire de dire que je me suis baigné à Circular Pool.

Randonnée Circular Pool
Chemin amenant sur le site de Circular Pool. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Circular Pool Karijini
La piscine naturelle de Circular Pool. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Circular Pool selfie Karijini
Selfie avant de piquer une tête à Circular Pool. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

La baignade terminée, nous reprenons nos affaires pour rejoindre par un autre chemin le haut de la falaise et revenir à notre point de départ. Cette fois-ci, l’ascension via des marches raides, construites à même la pierre, est beaucoup plus intense que la passerelle utilisée à l’allée. Au bout de 20 minutes, nous parvenons à gravir la falaise, essoufflés et suant à grosses gouttes mais heureux de ce que nous avons pu voir tout au long de ce trek.

Un après-midi à Hamersley Gorge

La matinée aux Dales Gorge nous ayant bien boosté, nous décidons de partir vers un autre site, un peu moins connu mais tout aussi intéressant. Pour cela, nous devons prendre notre van, direction Hamersley Gorge.

La route pour y accéder n’est pas des plus agréables et pratiques, bien au contraire. Nous sommes contraints de sortir par l’entrée principale de Karijini, prendre la voie rapide comme si nous partions vers Tom Price avant de bifurquer et emprunter une route en terre, caillouteuse, truffée de nids-de-poule où il est conseillé de conduire à une allure réduite si vous ne possédez pas de 4×4. Du coup, freinés par l’état du chemin, nous mettons plus d’une heure (peut-être deux) avant d’arriver à destination.  Cependant, ça en valait vraiment le coup.

Entre deux falaises, une grande piscine naturelle permet aux visiteurs de passer plusieurs heures à se baigner et bronzer sur les rochers. Beaucoup moins étroits que les Dales Gorge, Hamersley Gorge est un lieu où les gens se posent pour pique-niquer et se détendre au bord de l’eau plutôt que de faire une randonnée pédestre.

Hamersley Gorge falaise
Hamersley Gorge du haut de la falaise. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Hamersley Gorge piscine naturelle
La piscine naturelle d’Hamersley Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Nous décidons de passer notre après-midi ici. Le soleil étant beaucoup plus intense et chaud que ce matin, nous rentrons à l’eau facilement. Muni de ma GoPro, je prends plusieurs photos de Hamersley Gorge au fil de notre balade aquatique.

Baignade Hamersley Gorge
On part se baigner à Hamersley Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Hamersley Gorge baignade
Petit bain à Hamersley Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Hamersley Gorge nage
Le cours de l’eau nous amène entre les falaises d’Hamersley Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Cette journée est vraiment forte en émotion. Après avoir fait, Yanchep, Cape Range, le Royal National Park, Lamington, Springbrook… je peux vous dire que Karijini est le plus spectaculaire et le plus sauvage des parcs nationaux. On se croirait dans un film d’aventure tel « Indiana Jones et la dernière croisière » où la nature est à la fois belle et dangereuse. Ce n’est que le premier jour mais je suis déjà sous le charme. Et je peux vous dire que vous n’avez encore rien vu, les deux prochains jours réservent de nouvelles surprises.


À la rencontre des requins-baleines de Ningaloo Reef

Aujourd’hui, c’est enfin le grand jour ! Celui que j’attendais tant, dont je rêvais depuis des mois voire même depuis mon arrivée en Australie, en septembre 2015. Il m’aura fallu patienter un très long moment avant de pouvoir exaucer ce vœu : rencontrer des requins-baleines et nager à leur côté au milieu de l’océan Indien.

En route pour l’aventure !

Un peu avant 7h30, nous arrivons devant la réception de notre camping, point de rendez-vous avec l’agence Ningaloo Whale Sharks. Grâce à cette compagnie, nous allons partir en mer à la recherche des requins-baleines – Je ne reviendrai pas sur le choix de Ningaloo Whale Sharks (déjà expliqué dans un article précédent) mais pour ceux prévoyant de faire cette activité, je ne peux que vous conseiller fortement de partir avec eux.

Nous attendons environ 10 minutes avant qu’un bus ne s’arrête juste devant nous, sûrement la navette nous amenant au port de plaisance d’Exmouth. Une jeune Australienne sort du car et nous demande nos noms et prénoms afin de vérifier notre présence sur la liste des clients de la journée. Une fois le contrôle d’identité terminé, celle-ci nous invite à prendre place dans la navette où une quinzaine de personnes sont déjà installées.

Sur la route, l’Australienne, qui sera notre photographe et animatrice principale, nous explique le déroulement de la journée et nous propose de faire connaissance puisque nous sommes au complet. Notre groupe, de petite taille, est plutôt éclectique : entre 18 et 60 ans, australiens ou étrangers, seul ou en groupe, touristes lambda ou backpackers comme nous. À travers ces profils divers et variés, je comprends que la rencontre avec les requins-baleines est une activité intéressant tout le monde et connue dans le monde entier.

Les présentations faites, notre chef de groupe profite des dernières minutes en bus pour nous parler du requin-baleine, en nous en faisant une description détaillée. De la famille des poissons cartilagineux, cet animal est un requin à part entière mais prête certaines caractéristiques à la baleine d’où son nom. Il se déplace de la même manière qu’un requin, en mouvant sa queue de droite à gauche. Concernant son alimentation, celle-ci est composée principalement de plancton, d’algues et d’animaux microscopiques, un régime identique à celui de la baleine bleue. Pouvant atteindre 20 mètres de long et peser jusqu’à 34 tonnes, le requin-baleine est considéré comme étant le plus grand poisson vivant actuellement sur Terre. Son caractère dénué de toute agressivité en fait un animal totalement inoffensif pour l’homme contrairement à son « cousin » le grand requin blanc.

Malheureusement, c’est une espèce animale en danger dont les principaux prédateurs sont l’orques mais surtout l’Homme. Même si, aujourd’hui, seules la Chine et Taïwan consomment du requin-baleine, cela suffit à les menacer d’extinction. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le tourisme joue un rôle plutôt « positif » à la survie de cet animal. Certains pays comme les Philippines ont arrêté la pêche, se rendant compte que les requins-baleine rapportent plus d’argent vivant que mort dans une assiette. Beaucoup de voyageurs paient pour pouvoir nager avec ces gros poissons de l’océan, incitant d’anciens pêcheurs à se reconvertir en guides touristiques. Bien évidemment, ce n’est pas une solution miracle car même s’il s’agit d’un éco-tourisme, celui-ci entraîne des problèmes comme la perturbation de son habitat naturel. En Asie, la plongée avec les requins-baleines n’est pas aussi contrôlée et restrictive qu’en Australie mais bon c’est toujours mieux que de chasser et tuer cet animal.

Une plongée test avant le grand bain

Au port, nous attendons à peine 20 minutes avant d’embarquer dans le bateau où toute l’équipe nous accueille : le capitaine et son assistant, les deux animateurs de plongée et une personne chargée des petites tâches sur le bateau telles que la préparation du repas, le nettoyage ou encore le rangement du matériel de plongée.

Au démarrage des moteurs, notre photographe nous propose d’acheter un « pack VIP » nous permettant d’être prioritaire sur les photos qu’elle prendra durant les différentes plongées. Pour une cinquantaine de dollars, nous serons les « mannequins stars » et aurons accès à toutes les photos prises, en version HD bien entendu. Même si je suis muni d’une GoPro, je me laisse tenter par cette offre. Cela me permettra de me focaliser sur l’expérience du moment sans avoir à me préoccuper des photos souvenirs.

Puis, nous partons au large pour un premier « baptême » de plongée, en masque et tuba, afin d’observer le comportement et l’aisance de chaque client dans l’eau. Ceci servira de test avant d’essayer d’approcher un requin-baleine. Cette première plongée est obligatoire depuis que des personnes, ne sachant pas nager et n’ayant pas informer l’agence de ce « handicap », ont voulu tenter cette expérience. Je vous laisse imaginer la catastrophe que cela peut entraîner, d’autant plus que nous sommes à des kilomètres de la côte, en eau profonde, sans rien autour.

Le groupe est divisé en deux équipes dont la composition devra être respectée tout au long de la journée. Les animateurs nous expliquent une nouvelle fois que la nage avec les requins-baleine est très réglementée en Australie (ce qui est une excellente idée). Il ne doit pas y avoir plus d’une dizaine de personnes à l’eau et des distances de sécurité doivent être respectées pour ne pas gêner l’animal. De plus, les professeurs de plongée profitent de cette session pour nous habituer aux différentes règles et signaux qu’ils pourraient utiliser dans l’eau.

Règles plongée Ningaloo Whale Sharks
Explication des règles de plongée par le professeur. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Cours de plongée Ningaloo Whale Sharks
On écoute attentivement les recommandations des animateurs de plongée. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation

Nous nageons autour d’un récif corallien où des petits poissons tropicaux ont élu domicile. Comme promis, la photographe ne me lâche pas d’une semelle et me propose de prendre de nombreux clichés. Nous « pataugeons » pendant environ une demi-heure avant de retourner sur le bateau où les choses sérieuses vont commencer.

Première plongée Ningaloo Reef
Comme un poisson dans l’eau pour cette première immersion à Ningaloo Reef. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Plongée océan Indien
Non il n’y a aucun trucage ! Beau travail de la photographe. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Plongée Ningaloo Reef
Encore moi nageant sous l’océan Indien. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Corail Ningaloo Reef
Première plongée autour des coraux de Ningaloo Reef. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Etoile de mer bleu marine Ningaloo Reef
Une belle étoile de mer bleu marine. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Poisson Ningaloo Reef
Un petit poisson étrange se baladant seul au milieu des coraux. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Bénitier Ningaloo Reef
Un gros bénitier au milieu de nulle part. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Des rencontres inoubliables

Tout le monde à bord, nous recevons un appel de l’avion de l’agence, en train de survoler les environs, ayant déjà trouvé un requin-baleine. Les coordonnées reçues, le capitaine nous amène sans plus attendre à l’endroit où nous allons rencontrer notre nouvel ami.

Arrivés à destination, l’équipage arrête les moteurs, laissant la photographe plonger la première pour trouver la position exacte de ce gros poisson. Il ne lui faut que quelques secondes pour faire signe à la première équipe de venir la rejoindre. Faisant partie du deuxième groupe, j’observe du bateau, attendant impatiemment mon tour.

Au bout d’un quart d’heure, nous les voyons revenir. Enfin, c’est à nous ! Nous plongeons à l’eau et partons vers la photographe restée à proximité du requin-baleine. Et là, j’assiste à un des plus beaux spectacles que j’ai pu voir dans ma vie. Devant moi, un immense poisson, tacheté de blanc, nage librement, sans se préoccuper un instant de notre présence. Je suis impressionné par sa taille et la vitesse à laquelle il nage. Même s’il ne va pas à l’allure d’un bolide de Formule 1, il faut quand même une bonne condition physique pour arriver à le suivre pendant plusieurs minutes (je comprends pourquoi chaque session ne dure pas plus d’un quart d’heure).

Son énorme bouche reste constamment ouverte, sûrement pour aspirer la tonne de plancton qu’il doit ingurgiter par jour. Par ailleurs, le requin-baleine possède de tout petits yeux, ce qui est amusant par rapport à sa corpulence. Il dispose d’énormes nageoires, d’une grande gueule mais niveau optique c’est tout l’inverse. N’ayant pas beaucoup de prédateurs, il ne doit pas avoir besoin d’une vision extraordinaire pour faire face au danger.

requin-baleine Ningaloo Reef
Une superbe photo de face du requin-baleine rencontré dans la matinée. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Enorme requin-baleine Ningaloo Reef
Avouez que sa taille est impressionnante ! Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Requin-baleine Ningaloo Reef
Les photos prises avec ma GoPro rendent moins bien que l’appareil de la photographe… Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
requin-baleine GoPro
Une autre tentative de photo avec ma GoPro. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Tout autour de lui, des dizaines de poissons-pilotes nagent en totale harmonie profitant ainsi de sa protection contre d’éventuels prédateurs. De plus, leur alimentation est constituée principalement des parasites se trouvant sur le corps du requin-baleine. On peut dire que c’est une association gagnant-gagnant où tout le monde y trouve son compte.

Poissons-pilotes requin-baleine
Une dizaine de poissons-pilotes suivent le requin-baleine. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
requin-baleine et poissons-pilotes
Le requin-baleine, chef de gang avec ses vassaux, les poissons-pilotes. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation

Au bout de quinze minutes, nous devons dire adieu à notre ami et repartir sur le bateau. Cette première expérience a été fantastique. Mais pas le temps de se reposer, notre avion nous informe qu’un autre requin-baleine se trouve à quelques kilomètres de notre position. Du coup, nous partons sans plus attendre pour trois autres sessions d’un quart d’heure, tout aussi inoubliables. Le deuxième requin-baleine, ayant une allure plus lente que le premier, nous permet de plonger à plusieurs reprises.

Requin-baleine Ningaloo Reef
On prend la pose devant le requin-baleine ! Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation
Requin-baleine Ningaloo Reef
Le requin-baleine et moi, une grande histoire d’amour. Crédit photo : photo achetée à la compagnie Ningaloo Whale Sharks et reproduite avec son autorisation

Notre excursion en mer se termine en début d’après-midi. Nous déjeunons à bord du bateau qui est reparti vers la côté et s’est amarré dans une petite crique. Pour ceux qui le souhaitent, les animateurs proposent de faire une initiation de plongée en bouteille ou de faire du snorkeling autour du bateau. Le soleil n’étant pas au rendez-vous et le vent frais ont eu raison de ma motivation. Étant frigorifié et commençant à avoir les lèvres bleues, je ne repars pas à l’eau. D’ailleurs, les animateurs ayant vu que je tremblais depuis un certain temps, m’ont déconseillé de faire une autre plongée. Seulement une personne ira à l’eau durant l’après-midi, les autres restant à bord pour contempler les photos qu’elles ont prises. La photographe me propose de voir tous les clichés où je pose et je dois le reconnaître, ils sont bien mieux que ceux que j’aie pris avec ma GoPro. Je ne regrette absolument pas d’avoir acheté le pack VIP.

En milieu d’après-midi, nous repartons au port, heureux de ce que nous avons vécu durant cette journée. Je n’ai pas de mot pour décrire cette expérience qui a été forte en émotion et m’a permis de réfléchir sur la place de l’Homme sur Terre ainsi que notre pseudo « supériorité ». À côté de cet animal, je me suis senti tellement petit et insignifiant. Même si celui-ci n’est pas dangereux pour l’être humain, il n’en reste pas moins un colosse comparé à nous qui peut, s’il le souhaite, nous tuer d’un simple coup de nageoire.

Au fur et à mesure des rencontres animales, que j’ai eu la chance de faire en Australie, je me rends compte à quel point nous avons à apprendre des autres espèces et des responsabilités que nous avons par rapport à leur protection. Si vraiment nous sommes les êtres les plus « évolués » de notre planète, cela nous impose d’avoir des charges et des devoirs envers tous les autres êtres vivants. Nous devons avoir une chasse et une pêche responsable, bannir totalement de notre alimentation certaines espèces animales et limiter la pollution, les déchets inutiles. Je ne dis pas qu’il faut faire marche arrière et vivre dans le passé mais nous devons utiliser la modernité, les nouvelles technologies au profit de l’environnement. En Europe, je crois que nous commençons à aller dans le bon sens et ce serait merveilleux que d’autres emboîtent le pas (plus particulièrement l’Asie et les Etats-Unis, les plus gros pollueurs de notre planète).

Les voyages, les rencontres m’ont permis de réfléchir sur ça et de me remettre en question : peut-être est-ce la solution pour une prise de conscience massive ? Voir et observer d’autres cultures, en apprendre plus sur les animaux et les végétaux qui nous entourent pour se dire que nous ne sommes pas mieux que les autres, nous avons seulement eu plus de chance en termes d’évolution.


Les fonds marins de Cape Range National Park

Comme la météo l’avait annoncé, le temps s’est relevé depuis la veille. Les nuages bas, gris et menaçants ont disparu, laissant place à un soleil quelque peu timide mais bien présent. Seule ombre au tableau, le vent souffle assez fort en ce début de matinée et risque de nous gêner compte tenu de l’activité prévue. Aujourd’hui, nous avons décidé de faire du « snorkeling » au parc national de Cape Range où de nombreux spots sont disséminés tout le long de la côte.

Passage rapide au centre d’information

Pour ceux qui n’ont pas de matériel de plongée (comme nous), pas de panique, le centre touristique du parc met à disposition tout ce dont vous avez besoin pour observer les fonds marins. Pour un prix dérisoire (même si je ne me souviens plus du montant exact), vous pourrez louer à la journée masque, tuba et palmes. En plus du prix de la location, il vous faudra laisser une caution (en espèce ou directement avec votre carte de crédit).

Comme la veille pour les randonnées, nous demandons à l’employée de nous indiquer les principaux spots de plongée à faire en un jour. Une fois parés et prêts, nous retournons à notre van et partons tout au sud pour notre première baignade de la matinée.

Première découverte marine à Osprey Bay

Au total, quatre spots nous ont été conseillés afin de profiter au maximum de la faune et flore aquatique du parc. Normalement, avec de la chance, nous pourrions tomber nez à nez avec des tortues, des raies, peut-être des petits requins de coraux et autres animaux se cachant dans l’océan Indien.

Tout d’abord, notre programme nous amène à Osprey Bay. Ici, pas de plage de sable fin mais des rochers qui, à certains endroits, peuvent être coupants et glissants. Donc attention où vous mettez les pieds ! Enfin, quand je dis pas de plage, je n’en suis pas certain car étant arrivés à marée haute, peut-être que celle-ci était immergée lors de notre venue.

L’eau étant plutôt froide et le vent soufflant toujours, je choisis de mettre ma combinaison que j’utilise pour le surf. D’ailleurs, je vous suggère d’en avoir une avec vous car être saisi de froid tout au long d’une session de plongée, il n’y a rien de plus désagréable je pense. Après avoir mis plusieurs minutes à nous rapprocher du bord sans tomber, nous rentrons dans l’eau et pouvons enfiler nos palmes sereinement (oui, évitez de les mettre sur les rochers car vous aurez de fortes chances de chuter).

Autour de nous, seul un couple est à l’eau, ce qui nous laisse tout Osprey Bay pour nous, hormis également les deux pêcheurs restés sur la terre ferme. Muni de ma nouvelle GoPro, dernière génération, achetée à Perth, je commence mon observation marine afin de dénicher une tortue (mon objectif de la journée). Même si j’en ai vu à plusieurs reprises à la grande barrière de corail à Cairns et surtout aux Whitsundays du côté d’Airlie Beach, je ne me lasse toujours pas de ces mignonnes petites créatures.

Malheureusement, cette première session ne m’aura pas permis d’en rencontrer une. En revanche, j’ai pu voir des centaines de poissons aux couleurs argentées ou turquoises, à la robe tachetée ou bariolée, nageant tout autour de moi et vaquant à leur principale occupation : dénicher de la nourriture dans les coraux et les roches.

Poisson Osprey Bay
Un poisson bleu turquoise à Osprey Bay. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Plongée et farniente sur les plages de Cape Range

Après plus d’une heure à Osprey Bay, nous partons pour notre deuxième étape, Sandy Bay. Nous quittons les bords rocheux et arrivons sur une petite plage de sable fin. Du coup, l’entrée à l’eau se fait assez facilement, sans craindre une quelconque écorchure.

Niveau faune et flore, nous constatons à peu près la même chose que lors de notre première plongée. Par contre, petite surprise, je croise furtivement une sorte d’anguille qui à ma vue, part se réfugier en dessous d’un rocher plat. Moi qui voulais le prendre en photo, je devrais me contenter uniquement d’une infime partie de son corps qui dépasse et reste à découvert.

Anguille Sandy Bay
Une « anguille » se cachant sous une roche à Sandy Bay. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Si la faune est variée, on ne peut pas en dire autant de la « flore ». Malheureusement, comme dans beaucoup d’endroits en Australie, des coraux morts jonchent le sol sableux des fonds marins. C’est une catastrophe de voir ça et se dire que c’est de la faute de l’Homme si les récifs sont dans cet état. La pollution et le tourisme de masse ont entraîné cette situation qui est aujourd’hui irréversible…

Corail mort
Au fond de l’océan du corail mort jonche le sol. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Pendant que nous étions à l’eau, le vent a cessé de souffler, très bonne nouvelle ! Nous profitons du temps radieux et calme pour passer la fin de matinée à Sandy Bay à bronzer sur nos serviettes.

Début d’après-midi, direction Oyster Stacks. Nouveauté par rapport à Osprey Bay et Sandy Bay, je trouve un énorme bénitier entre deux coraux. Je croise aussi la route d’un banc de poissons n’ayant pas l’air d’être perturbé par ma présence ainsi que d’un animal non identifié (peut-être un requin) que j’ai du mal à approcher. Malgré tous mes efforts pour le rattraper, ce dernier nage trop vite pour que je puisse le suivre et prendre une photo correcte.

Bénitier Oyster Stacks
Un gros bénitier accroché à la roche d’Oyster Stacks. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Poissons océan Indien
Un banc de poissons nageant dans l’océan Indien. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Poisson requin
Un ONNI (objet nageant non identifié) devant moi. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Pour terminer cette journée, nous nous posons à Turquoise Bay où j’espère enfin atteindre mon objectif, trouver une tortue ! Un peu moins de cinq minutes à l’eau suffisent pour que j’ai le bonheur d’en voir une, posée sur le sable, au fond de l’océan. Au bout d’un moment, celle-ci commence à bouger mais reste à côté de moi, devant ma caméra comme si elle voulait se faire prendre en photo et être filmée.

Tortue Turquoise Bay
Découverte d’une tortue dans les fonds marins de Turquoise Bay. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Tortue
La tortue a décidé de nager devant ma GoPro. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Sincèrement, je crois que je suis resté bien trois quarts d’heure à la suivre, la regardant remonter à la surface pour reprendre sa respiration, étendre ses « ailes » pour se mouvoir avec grâce dans l’océan… Puis, nous nous quittons tout simplement lorsque celle-ci décide de quitter la côte de Cape Range. Voilà une belle rencontre comme je les aime 😊

Tortue nager
C’est magnifique de voir une tortue nager. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

À peine ma recherche a-t-elle reprise que je trouve une raie couleur sable et tachetée de points bleus, essayant de se camoufler tant bien que mal. S’il n’y avait pas eu ces taches sur son dos, je crois que je serais passé totalement à côté d’elle sans l’avoir vu. Plus craintive que la tortue, cette raie ne se laisse pas trop approcher… Après quelques tentatives de photos, dont certaines ont quand même été fructueuses, je décide de la laisser tranquille, l’observant de loin.

Raie snorkeling
Une raie croisée lors de ma session de snorkeling. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Raie sable
La raie essaie de se terrer dans le sable pour passer inaperçue. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Voilà, la journée « snorkeling » à Cape Range est déjà terminée. Après 48 heures à arpenter ce parc national, je peux vous dire qu’il s’agit de l’un des meilleurs moments que j’ai passé depuis le début de mon road trip sur la côte ouest. En termes d’activités physiques, j’en ai vraiment eu pour mon argent ! Mais le clou du spectacle n’est pas encore arrivé. Celui-ci vous sera raconté dans mon prochain article. 😊


Trek sportif au Cape Range National Park

Malgré un temps maussade, nous décidons de partir visiter l’un des principaux parcs nationaux de la côte ouest à savoir le Cape Range National Park. Situé à quelques kilomètres d’Exmouth, Cape Range est un passage incontournable pour tous les voyageurs. De nombreuses activités « outdoor » sont accessibles à tous dont la randonnée, la plongée, la pêche, le surf… Tout ceci dans un cadre sauvage, magnifique et silencieux.

Les conseils judicieux du centre d’information

Le pass des parcs nationaux toujours en notre possession, nous faisons un court arrêt à l’entrée de Cape Range, histoire de vérifier les dates de validité de notre précieux sésame. Puis, afin de gagner du temps et optimiser notre planning, nous faisons un passage au centre touristique où nous pourrons glaner informations et conseils auprès des employés.

Arrivés les premiers, nous n’attendons pas longtemps avant d’être pris en charge par une très gentille dame. Nous lui expliquons être dans la région pour quelques jours et l’interrogeons sur les principaux sites à voir et activités à faire dans le parc. De son bureau, elle nous sort une carte et nous montre plusieurs randonnées avec à chaque fois le niveau de difficulté. En même temps, elle nous indique également les principales baies et plages où il est intéressant de faire du « snorkelling » compte tenu de la richesse de la faune et flore marine.

Avant de la quitter, l’employée du centre nous propose de louer masque, tuba et palmes pour seulement 5$ la journée. La météo étant peu favorable, nous déclinons l’offre. D’autant que le temps devrait se relever dans les jours qui suivent (raison de plus pour décaler notre baignade).

Ci-dessous, la carte de Cape Range et ses principales randonnées :

 

Marche intensive dans les gorges et vallées

La carte de Cape Range en notre possession, nous partons à l’extrémité sud pour commencer notre premier trek à Yardie Creek Gorge. La plupart des routes du parc sont accessibles à tous types de véhicules, contrairement à François Peron où seuls les gros 4×4 pouvaient circuler : gros point positif car c’est assez frustrant de ne pas avoir la possibilité de visiter de superbes paysages à cause d’un problème de transport.

Sur la route nous menant à notre prochaine destination, nous croisons à maintes reprises des kangourous ainsi que des émeus. Du coup, sécurité oblige, nous restons très vigilants quant aux déplacements de ces animaux, un accident pouvant si vite arriver (et j’en sais quelque chose).

Kangourou Cape Range National Park
Un kangourou traversant la route au Cape Range National Park. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Nous arrivons aux abords d’un estuaire donnant sur l’océan Indien. La randonnée du Yardie Creek Gorge permet de remonter le cours d’eau tout en grimpant petit à petit une falaise pour admirer le désert du parc national ainsi que le lit du fleuve. Bien qu’il y ait un ou deux passages où la montée est un peu raide, le chemin reste quand même facile et accessible à toutes conditions physiques.  Le paysage, rocailleux et sec, fait penser à celui des films de Far West, à l’époque de la ruée vers l’or où les cow-boys munis d’un tamis s’agglutinaient au pied d’une rivière, recherchant gloire et fortune.

randonnée Yardie Creek Gorge
La randonnée du Yardie Creek Gorge commence tranquillement. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Yardie Creek Gorge photo
Instant photo à Yardie Creek Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Fleuve Yardie
Le lit du fleuve Yardie. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Environ une heure de marche suffit pour terminer le trek du Yardie Creek Gorge. Pour les moins sportifs, il est aussi possible de remonter le fleuve en bateau. Des croisières (bien entendu payantes) sont organisées tous les jours à partir de l’estuaire.

Nous reprenons le van pour nous rendre au Mandu Mandu Gorge pour une nouvelle marche. Celle-ci est, par contre, beaucoup plus physique que la précédente. Tout d’abord, nous traversons un chemin de galets, coincé entre deux montagnes, sûrement le lit d’une ancienne rivière, aujourd’hui asséché. Si vous prêtez attention aux falaises, vous pourrez apercevoir des Petrogale Lateralis, plus communément appelés wallabies des rochers. Ces petits marsupiaux, plutôt craintifs, vivent sur des falaises difficiles d’accès afin de se protéger de potentiels prédateurs. N’ayant pas peur du vide, ces derniers sautent de roche en roche pour se déplacer à plusieurs mètres de hauteur. Le moindre faux pas entraîne, à coup sûr, la mort mais tel est le risque à prendre pour vivre en sécurité (ce qui paraît très paradoxal, je vous l’accorde). Vous l’aurez compris, inutile d’essayer de les approcher, hormis si vous êtes un grimpeur aguerri et encore, le temps que vous escaladiez la falaise, les wallabies seront déjà partis depuis longtemps.

Mandu Mandu Gorge lit asséché
L’ancien lit d’un fleuve à Mandu Mandu Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Mandu Mandu Gorge Falaise
Les falaises entourent le chemin de randonnée de Mandu Mandu Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Wallabies des rochers
Un wallaby des rochers à Mandu Mandu Gorge (c’est la meilleure photo que j’ai pu faire). Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Au bout d’un moment, le sentier change de direction pour entreprendre l’ascension d’un col. C’est à partir de ce point que la randonnée devient plus intense. Sur le chemin, nous dépassons à plusieurs reprises des groupes de randonneurs fatigués ayant décidé de faire une pause pour reprendre leur souffle. Même si ce n’est pas d’une dangerosité extrême, il vous faudra faire attention où vous mettez vos pieds pour ne pas glisser.

Mandu Mandu Gorge trek
Marche sportive pour rejoindre le sommet à Mandu Mandu Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Mandu Mandu Gorge
Mandu Mandu Gorge depuis les hauteurs d’une falaise. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Vallée Mandu Mandu Gorge
La vallée de Mandu Mandu Gorge. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Arrivés au sommet, il est temps de redescendre pour rejoindre notre point de départ. Bizarrement, je trouve la descente plus compliquée que la montée mais, je vous rassure, celle-ci est faisable.

Parcours de santé sur la plage

Après deux treks dans les falaises, nous retournons au bord de l’eau, sur une surface plane. Direction, Mangrove Bay non loin du centre d’information. Comme son nom l’indique, cet endroit abrite des mangroves. Cependant, ces dernières ne sont pas assez denses pour constituer une forêt à part entière comme j’ai pu en voir lors de ma visite à Cape Tribulation dans la région de Cairns.

Mangrove Bay
Mangrove Bay. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Mangrove Bay balade
Réflexion sur la plage de Mangrove Bay. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Cette balade sur la plage est très agréable mais vite écourtée par une météo qui se dégrade de plus en plus. Le vent se renforce et des petites gouttelettes commencent à tomber…  De toute façon, le programme de la journée touchant à sa fin, nous quittons le Cape Range National Park que nous retrouverons le lendemain.

Sur la route nous ramenant au camping, nous faisons encore deux derniers arrêts. Tout d’abord au Jurabi Sanctuary Zone, un site protégé où les tortues viennent y pondre leurs œufs avant de repartir à la mer. Cela doit être un très beau spectacle à voir. Malheureusement, nous n’arrivons pas à la bonne saison. Du coup, nous nous contentons de lire les panneaux expliquant le mode de vie et l’habitat des tortues marines ainsi que d’une marche sur la plage où la ponte est censée avoir lieu.

Jurabi Sanctuary Zone
La tortue, emblème du Jurabi Sanctuary Zone. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Jurabi Sanctuary Zone
Balade sur la plage de Jurabi Sanctuary Zone. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Nous terminons notre visite par le phare, le Vlaming Head Lighthouse, situé juste à côté de notre camping et en profitons pour admirer la vue sur la côte où les vagues se déchaînent.

Vlaming Head Lighthouse
Notre camping depuis le Vlaming Head Lighthouse. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Cette première visite du parc national de Cape Range est un vrai émerveillement. La partie randonnée est très intéressante bien que nous n’ayons pas eu le temps de tout faire. Il existe un autre trek vers le Charles Knife Canyon mais son accès est à l’opposé de l’entrée principale du parc (pour cela, il faut reprendre la route comme si vous repartiez sur Coral Bay avant de bifurquer sur Charles Knife Road et rejoindre l’entrée est).

Si la météo le permet, demain, nous devrions découvrir un autre aspect du parc, plus aquatique et rafraîchissant.