7 septembre 2017

En Australie, voyage à Canberra en photos

Le réveil sur l’aire d’autoroute est glacial. Les températures fraîches des Blue Mountains ne sont rien comparées à celles de Canberra où l’on atteint des chiffres négatifs. Les couvertures et vêtements chauds n’y ont rien fait. J’ai littéralement grelotté toute la nuit sous une tente qui a pris l’humidité.

Un petit-déjeuner en bonne compagnie

En sortant de la tente, j’ai la chance d’être spectateur d’un superbe lever de soleil. Devant une plaine désertique, les rayons jaune-orangé apparaissent, réveillant la faune et la flore alentours. Non loin de la voiture, des kangourous prennent tranquillement leur petit-déjeuner tous ensemble, en famille. Je m’approche d’eux doucement en faisant attention où je mets les pieds. D’après les panneaux d’informations, des serpents se baladeraient dans les environs…

soleil Canberra plaine
Lever de soleil sur la plaine
serpent free camp
Les joies de l’Australie, des animaux dangereux de partout
kangourous canberra free camp
Les kangourous prennent aussi leur petit-déjeuner

Le pelage touffu de ces kangourous leur permet d’être totalement protégé contre le froid et le gel de l’air. Quelle chance ! D’ailleurs, en parlant de gel, je m’aperçois que le pare-brise de ma voiture est totalement givré. J’espère que ce choc de température ne va pas aggraver la fissure qui me paraît plus imposante que la veille…

froid glacial Canberra
Il a fait froid cette nuit !
tente glace
La tente en mode igloo

Une fois les filles réveillées, nous ne perdons pas de temps. Un petit-déjeuner rapide tout en observant les kangourous puis nous passons au rangement des affaires, un brin de toilette et nous voilà prêts pour Canberra.

L’état préoccupant de la voiture…

A peine sortis de l’aire d’autoroute, une alarme se fait retentir dans la voiture. Sur le tableau de bord, le signal de l’airbag s’est allumé et je commence à craindre le pire. La santé fragile de Furiosa m’inquiète de plus en plus car après la batterie et le pare-brise, voilà que l’airbag fait également des siennes. Je m’arrête sur le bas-côté de la route pour réfléchir au problème. N’ayant aucune connaissance en mécanique, je ne sais pas si je dois m’en inquiéter ou non. De plus, mon budget ne me permet pas d’effectuer toutes les réparations, il va falloir établir des priorités.

Nous réfléchissons quelques instants au problème et décidons de ne pas nous en préoccuper. Nous verrons bien au bout de quelques kilomètres si le problème persiste. La voiture étant chargée (voire surchargée), la défaillance de l’airbag pourrait venir de cela. Mais bon ce ne sont que des suppositions…

Heureusement, au bout de 5 minutes de trajet, tout rentre dans l’ordre. Le voyant ainsi que l’alarme disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus. Quel soulagement !

Réparation & administration :

Contrairement à d’habitude, nous ne programmons aucune visite touristique car notre présence ici est tout autre. Direction la zone industrielle de Canberra pour trouver une solution au pare-brise cassé. Arrivés devant le garage, nous avons la grande surprise de voir que celui-ci n’est pas ouvert bien que les horaires affichés sur la porte d’entrée en disent le contraire :

« Ouvert de 9h à 18h du lundi au vendredi.

Cependant, la direction se donne le droit de fermer durant les horaires d’ouverture.

En cas d’urgence, veuillez téléphoner au numéro 04… afin qu’un conseiller puisse vous aider. »

Du coup, comme indiqué ci-dessus, je prends mon téléphone et appelle la ligne ouverte 24h/24. A partir de cet instant, je vais passer ma matinée entière à tenter de :

  1. Connaître le prix des réparations
  2. Avoir un RDV dans un garage
  3. Faire marcher mon assurance

Au total, je suis resté plus de 2h à discuter avec différents interlocuteurs qui me font passer de service en service afin de résoudre une situation épineuse. Pour résumer le problème, mon assurance voiture, la RACQ (Royal Automobile Club of Queensland) est basée comme son nom l’indique dans la région du Queensland où j’ai acheté la voiture. Là où ça se corse, c’est que je suis à Canberra, situé dans la région de l’Australian Capitale Territory où je voudrais régler le problème. Malheureusement, mon assurance a très peu de lien avec les garages en dehors du Queensland. Ils m’invitent donc à appeler la NRMA (la RACQ de Canberra) pour trouver un endroit où réparer ma voiture. Néanmoins, il est impossible d’avoir un RDV dans la journée. Devant être à Melbourne le lendemain, je me vois contraint de contacter la RACV (la RACQ de l’état du Victoria) pour enfin pouvoir réparer Furiosa non pas à Canberra mais à Melbourne… Cerise sur le gâteau, j’apprends que la réparation devrait coûter au minimum 350$, à ma charge, ce qui est énorme par rapport à mon budget voyage ! Mon assurance ne me rembourse rien car elle couvre uniquement l’assistance dépannage sur la route.

Du coup, malgré la prise de RDV dans un garage de Melbourne, je continue à réfléchir pour savoir si je vais effectuer les réparations…

Après la voiture, la banque :

Pendant que je m’arrachais les cheveux avec les assurances, les filles ont eu la bonne idée de prendre le volant pour nous rendre en centre-ville et régler le problème de Jade avec sa carte bleue perdue.

Nous nous garons dans un parking en plein centre de Canberra et continuons le chemin à pieds. Pendant que nous cherchons la banque de Jade, nous visitons un peu la ville qui ne m’emballe pas beaucoup. Canberra n’a aucune saveur particulière : les buildings se ressemblent tous, les rues n’ont rien d’extraordinaire, pas d’arbres, ni jardin public. Autour de nous, beaucoup de bureaux ou de sièges d’entreprises sont installés dans l’un des nombreux bâtiments administratifs de la ville.

Une fois à la banque, nous restons bien 1/2h pour régler le problème. Enfin quand je dis nous, je veux dire que je suis resté au côté de Jade pendant que Patricia visitait les environs en mode touriste…

De nouvelles tensions :

Les problèmes techniques & administratifs étant terminés, nous partons directement dans le centre commercial de Canberra pour faire quelques courses. Mis à part l’alimentation, tout le monde est d’accord pour faire un achat complémentaire afin d’améliorer notre confort. Nous aurions bien besoin d’une nouvelle couverture car les nuits sont de plus en plus fraîches au fur et à mesure que nous descendons dans le sud.

Etant donné qu’il s’agit d’un achat commun, je propose aux filles d’aller ensemble dans les rayons pour choisir la couverture la plus adaptée. En effet, mieux vaut que tout le monde soit d’accord au niveau de la qualité et du prix. Cependant, Patricia n’étant pas très intéressée, celle-ci préfère s’assoir devant le magasin et nous attendre. Peu importe la couverture, cela lui conviendra parfaitement.

Du coup, Jade et moi partons en choisir une qui, selon nous, sera assez chaude avec un prix plutôt correct. Une fois achetée, nous récupérons Patricia qui, à la vue de la couverture, lance une réflexion désobligeante comme quoi elle n’aurait pas pris celle-là. Elle doute que l’épaisseur soit suffisante… Ma patience ayant des limites, je ne peux m’empêcher de lui répondre très brutalement : « Tu n’as aucun commentaire à faire, si tu voulais dire quelque chose, il fallait venir avec nous, fin de la discussion ! ».

A ces mots, Patricia tique et réponds d’un ton moqueur : « J’ai l’impression que l’on ne peut plus rien dire ici ». Effectivement, à ce sujet-là, je lui confirme qu’elle a le droit de se taire, un point c’est tout.

La crise de la couverture close, nous pouvons décider de ce que nous faisons du reste de la journée. Les filles souhaitent ardemment partir de Canberra pour se rapprocher au plus près de Melbourne. Leur position étant assez ferme, je préfère ne pas donner mon avis. En effet, pour ma part, j’aurais bien voulu faire un tour plus poussé de la ville. Il s’agit de la capitale australienne, c’est dommage de ne pas prendre ½ journée pour visiter les principaux sites touristiques. D’autant plus qu’il n’y a pas énormément d’endroits à voir. Cela n’aurait pas été du luxe de prendre quelques heures supplémentaires ici pour souffler un peu avant de reprendre la route. Enfin, la majorité ayant parlé, je ne fais aucun commentaire et j’embarque dans la voiture.

Une fin de journée sur les routes :

Après un arrêt éclair à Canberra, nous repartons sur les routes bitumées australiennes. Un voyage de 7h nous attend avant de rejoindre Melbourne, 2ème plus grande ville d’Australie après Sydney. Durant le trajet, je règle 2, 3 éléments afin de préparer notre arrivée là-bas.

Tout d’abord, choisir le quartier et l’auberge de jeunesse où nous allons nous poser pour les 3 jours à Melbourne. Ça n’a pas l’air mais cette décision est assez tactique. La voiture est un grand avantage pour voyager mais également un inconvénient lorsqu’il faut trouver une place gratuite de libre. Même si vivre dans le centre-ville paraît plus sympa et plus pratique pour les visites, c’est un véritable cauchemar en voiture. Il ne faut pas non plus être trop éloigné de Melbourne pour éviter les heures en transport en commun qui risquent de nous coûter cher.

Connaissant un peu Melbourne grâce à ma précédente visite l’année dernière, je choisis le quartier de St Kilda.

Pourquoi me direz-vous ?

  1. St Kilda se situe à un peu moins de 30 min en tram de la ville. Les transports en commun étant gratuits dans le CBD, le prix pour se déplacer vers Melbourne Centre ne devrait pas être excessif.
  2. Les plages se trouvent juste à côté avec une belle promenade à faire à pieds ou à vélo.
  3. Même s’il va y avoir du sport, je pense que nous aurons plus de chance de trouver une place de parking gratuite à St Kilda que dans le CBD. Au pire, nous irons dans un endroit assez reculé où les policiers ne passent pas régulièrement.

Dans la foulée, je trouve également le backpack où nous allons dormir. D’après les avis sur Internet, l’auberge « Pint on Punt Backpakers » est entretenue, propre et bien desservie par les transports en commun (pour ceux que ça intéresse voilà leur site web https://pintonpunt.com.au/). Sans plus attendre, je réserve 2 lits pour Jade et moi car une fois de plus Patricia a trouvé un logement gratuit chez un ami d’un ami.

Maintenant que la question du logement est réglée, je contacte mon amie Aricia qui vit à Melbourne pour essayer de se programmer une journée ou quelques heures ensemble. Aricia est l’une de mes amies les plus proches en Australie. Il s’agit de la 1ère personne avec qui j’ai fait connaissance lorsque je suis arrivé à Sydney en septembre 2015 (le temps passe si vite). Je la contacte sur Facebook et 5 minutes plus tard, cette dernière me répond. Très heureuse que je l’ai contactée, celle-ci me propose de se retrouver du côté du CBD dans 2 jours.

C’est bon, maintenant tout est prêt pour notre arrivée !

Je vous passe les heures de route sans grand intérêt pour arriver à la soirée. Ayant trouvé un free camp non loin de l’entrée de la ville, nous nous arrêtons pour la nuit. Nous sommes à environ 1h de Melbourne, le plus gros de la route a été fait.

vers Melbourns
En route pour Melbourne

Cette journée n’a pas été des plus intéressantes au niveau tourisme. Par ailleurs, je sens que les tensions au sein du groupe sont de plus en plus importantes ce qui m’inquiète pour la suite de notre aventure. Depuis que je voyage avec d’autres personnes, c’est bien la 1ère fois que je suis dans une telle situation d’énervement vis-à-vis de certains comportements… La fatigue, les problèmes de voiture et le fait d’être H24 ensemble n’arrangent en rien la cohabitation et la bonne entente. J’espère que tout cela se décantera d’ici les prochains jours.

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