Melbourne : diversité des oeuvres d’art au « National Gallery of Victoria »

Article : Melbourne : diversité des oeuvres d’art au « National Gallery of Victoria »
Crédit:
9 octobre 2017

Melbourne : diversité des oeuvres d’art au « National Gallery of Victoria »

Pour cette dernière journée à Melbourne, j’ai décidé d’accompagner les filles pour finir ce séjour ensemble. Je les laisse choisir le programme, en espérant ne pas retourner dans un lieu que j’ai déjà visité. Avant de nous en aller, nous rangeons nos vêtements dans les valises puis rendons les clés de la chambre à la réception et  nous rentrons nos affaires dans la voiture. Une fois notre visite de Melbourne terminée, nous pourrons ainsi quitter la ville sans plus attendre.

Une ambiance électrique

Le temps que tout le monde soit prêt, nous partons en milieu de matinée pour nous rendre au National Gallery of Victoria. Il s’agit de l’un des principaux musées de Melbourne qui propose aux visiteurs une grande diversité d’œuvres d’art de tout style : peintures bibliques, paysages, portraits, photographie, statues antiques, art contemporain mais aussi des biens mobiliers et des œuvres tellement atypiques que je ne saurais les classifier.

Il nous faut un peu plus de 30 minutes pour arriver à destination. Sur le trajet, nous ne pouvons pas dire que l’ambiance soit au beau fixe. Je discute uniquement avec Jade qui, sans le vouloir, sert d’intermédiaire. Par exemple, je lance une conversation à laquelle Jade prend part. Puis, cette dernière se tourne vers Patricia pour avoir son avis. Celle-ci se sentant obligée d’y répondre, rétorque, uniquement à Jade, de manière très concise (se limitant souvent à un oui ou un non).

Bon, reprenons le cours de notre récit. A l’entrée du musée, je remarque qu’une exposition sur Van Gogh a lieu. Immédiatement, je pense à la France et à ma chère région où ce grand peintre s’est installé durant une partie de sa vie. Si vous passez par Arles (sud de la France), vous verrez qu’à côté des monuments datant de l’ère gallo-romaine, des expositions mettent à l’honneur cet artiste qui a réalisé de nombreuses peintures en s’inspirant du paysage arlésien. Malheureusement, l’exposition Van Gogh étant payante, nous préférons rester dans la partie gratuite (qui est déjà très vaste).

National Gallery of Victoria
Bienvenue au National Gallery of Victoria. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG

A l’intérieur du National Gallery of Victoria

Nous contournons le mur d’eau, placé à l’entrée du musée, pour arriver dans une grande salle où une sorte d’immense lustre en cristal trône au milieu de la pièce. Tout autour, des escalators amènent aux étages supérieurs où chaque niveau renferme une thématique particulière avec ses dessins, peintures, sculptures qui lui sont propres.

Mur d'eau NGV
Le mur d’eau du National Gallery of Victoria. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG
Entrée NGV
Rez-de-chaussée du National Gallery of Victoria. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG
Photo NGV
Très beau jeu de lumière sur cette photographie. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG

Nous montons tous les trois au premier étage et arrivons dans une pièce réservée à l’art asiatique : vases Ming, costumes de guerrier japonais, statues de divinités hindouistes ou encore dessins à l’encre de Chine. Tout cela nous fait voyager à travers l’Asie, de l’Inde jusqu’au Japon en passant par la Chine, le Cambodge ou encore la Thaïlande.

Armure Japon NGV
Une armure de guerre japonaise. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG
Avalokiteshvara
Avalokiteshvara, personnage de la mythologie bouddhiste. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG
Vases Asie NGV
Vases et vaisselles asiatiques. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG

N’ayant pas le même rythme, Jade, Patricia et moi-même, commençons à nous séparer petit à petit. Chacun a sa propre « sensibilité artistique » (si je peux m’exprimer ainsi), des goûts personnels et une curiosité plus ou moins exacerbée. Notre intérêt, très différent les uns des autres, nous amène donc à nous arrêter à des œuvres qui ne sont pas les mêmes.

Quittant la salle sur l’art asiatique en dernier, j’atterris dans l’exposition d’art contemporain. Je dois avouer que j’ai passé assez rapidement cette partie du musée car je ne suis pas un grand fan de ce style artistique. Lorsque l’on doit réfléchir un certain temps pour comprendre le sens de l’œuvre, le message de l’artiste… je décroche. Mon attention s’évapore comme neige au soleil et je n’ai alors qu’une envie, découvrir les autres salles du National Gallery of Victoria.

Art contemporain NGV
Pièce dédiée à l’art contemporain. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG
Cubisme NGV
Le cubisme, un art très particulier. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG

Nous arrivons alors dans l’une de mes parties préférées où sont exposées principalement des peintures et sculptures mettant en scène des passages de la Bible, des légendes gréco-romaines, des statues de divinités grecques ou encore des portraits provenant de l’époque de la Renaissance. Même si je suis très loin d’être un érudit en la matière, je suis très sensible à ces deux périodes de notre histoire qui, pour moi, sont les plus intéressantes. L’Antiquité, naissance des arts et cultures notamment avec les Grecques et Romains qui ont écrit l’histoire de l’Europe. La Renaissance, véritable « soap opera » avec toutes ses coucheries, ses adultères, ses trahisons, ses meurtres, ses alliances et mésalliances qui ont construit notre Europe mais aussi les autres continents.

Salle renaissance NGV
Salle réservée à l’époque de la Renaissance. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG

Je passe 70% de mon temps dans cette aile du musée. Je m’arrête pour apprécier un tableau représentant l’Odyssée d’Homère où Ulysse rencontre les sirènes, un autre avec Moïse et ses tables de la loi où sont inscrits les 10 commandements ou encore des statues représentant Vénus et Apollon. Je ne vais pas vous décrire tout ce que j’ai vu car il me faudrait plus de 20 pages pour tous les recenser !

Anguish Albrecht Schenck
Anguish, œuvre plutôt macabre d’Albrecht Schenck. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG
Odyséee Homère NGV
Représentation de l’Odyssée d’Homère. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG
Moïse tables de la loi
Moïse et ses tables de la loi. Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG

La visite se termine avec l’art mobilier où sont exposées chaises, lampes, tables avec des styles très osés. Je m’arrête devant certains d’entre eux pour réfléchir et savoir si ces derniers ont leur place dans une maison. De mon point de vue, je n’en ai pas listé énormément. Entre un canapé construit à l’aide de centaines de nounours et une chaise « capsule » en forme d’orque, il me semble compliqué de les intégrer dans une maison quel que soit le parti pris architectural… Je crois que les seules pièces que j’aurais pu mettre chez moi seraient les lampes fluorescentes, les chaises et tables psychédéliques tout droit sorti d’un film d’Austin Powers et encore, je n’en suis pas sûr.

Art mobilier NGV
Je ne sais pas si c’est très confortable ? Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG
Chaise Orque NGV
Très accueillant pour s’asseoir, n’est-ce pas ? Crédit photo : Fabien CHAN OU TEUNG

Retour au Queen Vic & départ de Melbourne

En début d’après-midi, après que tout le monde a fini la visite du National Gallery of Victoria, nous partons vers le Queen Victoria Market que les filles n’ont pas encore eu le temps de voir. Même si j’aurais préféré aller ailleurs, je suis le groupe sans aucun commentaire. Je ne vais pas vous refaire une description de ce marché que vous pouvez découvrir dans l’article précédent. Nous profitons d’être dans le « temple » de l’alimentation pour nous arrêter déjeuner car il est déjà 16 h. Le ventre rempli, nous pouvons repartir vers St Kilda où la voiture nous attend patiemment. Nous faisons juste un crochet par l’agence de voyage où, la veille, Patricia s’était renseignée sur les prix de la cage aux requins à Port Lincoln et passer ainsi la journée avec Jade et moi. Enfin, madame s’est décidée ! Il était temps !

Il nous faut bien plus d’une heure de marche avant d’arriver à notre véhicule. Je m’assois derrière et laisse les filles prendre le volant. A peine avons-nous démarré qu’une violente dispute éclate entre nous (enfin plus particulièrement entre Patricia et moi). Ne pouvant plus retenir ma colère, j’explose et dis à Patricia ce que je pense d’elle et de son comportement depuis le début de notre road-trip. Cette dernière n’a pas la possibilité de dire un seul mot tellement j’ai de reproches à lui faire.

Je passe bien 10 minutes à l’engueuler en anglais et lui exprimer mon épuisement face à ses réflexions, ses attitudes égoïstes qui ne sont pas tolérables, surtout lorsque l’on partage un voyage itinérant avec d’autres personnes. Pour ma part, un road-trip est basé sur l’esprit d’équipe et l’entraide, deux qualités qu’elle ne possède pas. Après m’être défoulé, Patricia me répond sans vraiment d’arguments. Son seul reproche, sur lequel je suis d’accord, est de ne pas avoir exprimé plus tôt mon ressenti vis-à-vis de ses attitudes. Chacun ayant exposé ses doléances, nous restons muets jusqu’à ce que nous arrivions au free camp situé sur une aire d’autoroute à quelques minutes de Torquay, notre prochaine destination.

Je crois que nous sommes arrivés à un point de non-retour où il va être compliqué de rétablir une amitié qui n’existe plus. Même si l’envie est forte, je ne peux l’abandonner ici, dans la nuit noire, sans aucun moyen de transport. Pour l’instant, je ne prends aucune décision, ce serait trop hâtif, je préfère attendre pour voir ce que cela va donner. Si tout le monde y met du sien, nous pourrons aller ensemble jusqu’à Perth. Si ce n’est pas le cas, il faudra prendre la décision de nous séparer. Compte tenu du fait que la voiture m’appartient, la solution sera simple : Patricia sera « éjectée » dans une ville à partir de laquelle elle devra rejoindre Perth par ses propres moyens.

Partagez

Commentaires