22 janvier 2018

Margaret River, Mecque du surf de la côte ouest

La nuit passée, dans un lit confortable, a été des plus réparatrice. J’ai dormi comme un bébé, ce qui ne m’était pas arrivé depuis très longtemps. Après une bonne douche chaude, je rejoins Jade et Guillherme dans le salon, prêt pour une promenade dans les alentours de Margaret River.

Un détour à la casse

Avant d’entamer les visites touristiques, nous faisons un léger crochet par la casse de la ville. La veille, Guillherme m’a fait remarquer que les pneus de ma voiture étaient totalement lisses et donc dangereux en cas de pluie. Le risque d’aquaplaning étant très élevé en roulant dans cet état, il me propose d’aller chercher des roues d’occasion à la casse du coin dont il connaît la réputation. Profane en mécanique, j’ai toujours peur de me faire avoir, de payer trop cher pour un service médiocre. D’autant plus que j’ai déjà utilisé une partie de mon budget voyage pour changer la batterie à Port Macquarie.

Devant la casse, un mécano, d’un âge très avancé, prend les références des roues de ma voiture ainsi que de celles de Guillherme (qui a également besoin de les changer). Ayant les mêmes types de pneus, nous cherchons ensemble, dans un capharnaüm sans nom, ces trésors cachés. Malheureusement, nous en trouvons seulement deux. D’un commun accord, je laisse ces derniers à Guillherme qui avait eu l’idée de venir ici.

Les réparations faites, je repars bredouille, devant reporter cette opération afin de continuer en toute sécurité mon road trip. Si Jade termine son voyage à Perth, pour ma part, j’ai encore des centaines de kilomètres à faire si je veux rejoindre Darwin, situé complètement au nord de l’Australie.

Un brunch dans un café du coin

Nos ventres criant famine, nous décidons, à l’unanimité, de partir prendre un brunch dans un petit café, connu avant tout par les locaux. Le Margaret River Bakery est un coffee shop assez atypique en termes de décoration. Les murs extérieurs sont décorés par des assiettes que l’on pourrait retrouver chez nos grands-parents. Puis, arrivé à l’intérieur, j’ai l’impression de me retrouver dans un appartement plus qu’un café. Une ambiance chaleureuse avec des tables, chaises et fauteuils dépareillés, des plantes disséminées sur une terrasse en bois… Tout ceci créé un environnement apaisant, une sorte de cocon où l’on a envie d’y rester pendant des heures !

Bakery Margaret River
Bienvenue au Margaret River Bakery. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Nous passons commande devant une magnifique vitrine où sont exposés des sandwichs gourmands et de superbes pâtisseries que l’on a envie de goûter sans plus attendre. Puis, nous partons nous installer en terrasse, essayant de trouver une table libre, ce qui n’est pas une mince affaire compte tenu du monde présent.

Une fois assis, nous n’attendons pas très longtemps avant que nos plats n’arrivent. Même s’il n’y a rien d’exceptionnel, les sandwichs et boissons sont parfaitement exécutés, ce qui ravit nos papilles.

Brunch Margaret River Bakery
Un délicieux brunch à Margaret River. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Surfers Point

Rassasiés, nous partons rejoindre Surfers Point, une plage incontournable lorsque l’on visite la région. Il s’agit d’un des spots de surf les plus réputés d’Australie. Chaque année, se tient le Margaret River Pro, l’une des compétitions de surfeurs professionnels les plus importantes au monde.

Nous arrivons sur une plage totalement déserte où seules les traces de pas sur le sable prouvent la présence d’êtres humains dans les parages. Aucun surfeur à l’eau ce qui n’est pas très étonnant compte tenu des conditions météorologiques. Les vagues puissantes se cassent n’importe où et n’importe comment. Il serait totalement inconscient de tenter sa chance et prendre le risque de mourir noyé.

Surfers Point
La plage de Surfers Point. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Arc-en-ciel ciel voilé
Un bel arc-en-ciel sous un ciel voilé. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Océan violent Surfers Point
L’océan est plutôt violent aujourd’hui. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Nous nous contentons de marcher sur le sable pour profiter de la vue malgré le froid ambiant. En effet, on ne peut pas dire qu’il fasse très chaud aujourd’hui. Le vent, l’air frais marin et les nuages gris cachant les rayons du soleil, nous obligent à nous couvrir chaudement si nous ne voulons pas tomber malade. Nous prenons un grand nombre de photos pour immortaliser ce moment exceptionnel : sur les rochers, avec, en arrière plan, l’océan déchaîné, à côté de la statue d’une femme tenant dans ses bras un poisson (me semble-t-il) ou encore sur les hauteurs pour avoir une vue panoramique.

Statue Surfers Point art
L’art en milieu naturel. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien
Réflexion Surfers Point
Réflexion en face des vagues déchaînées de Surfers Point. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

En prenant les escaliers, menant à une autre partie de Surfers Point, je remarque des inscriptions placées sur chacune des marches. En observant de plus près, je m’aperçois que, sur des plaques métalliques, sont gravés les noms des vainqueurs du Margaret River Pro avec l’année de leur victoire. Curieux de savoir qui a remporté le tournoi lors de mon année de naissance en 1987, je me mets à la recherche de mon champion. Il s’agit de Tom Carroll, un australien, né en 1961, premier surfeur millionnaire grâce à un gros contrat signé avec Quiksilver, plutôt pas mal 🙂

Surf Champions Surfers Point
Le nom des champions de surf à jamais gravé à Surfers Point. Crédit photo : CHAN OU TEUNG Fabien

Retour à la maison et soirée à Dunsborough

Le temps tournant à l’orage, nous retournons en centre-ville pour déjeuner dans un restaurant asiatique avant de retourner chez Guillherme. La pluie forte et intense nous décourage de ressortir. Nous préférons nous caler devant la télévision et regarder une série plutôt que de se tremper dehors.

Dans l’après-midi, bien au chaud sous une couverture, Jade organise notre soirée avec deux de ses amies habitant dans une ville non loin de Margaret River. Nous partons à la nuit tombée, c’est-à-dire vers 18 heures, pour rejoindre Dunsborough, situé à trois quart d’heures au nord de notre position. Le trajet n’est pas très rassurant et même digne d’un film d’horreur. Sur une petite route au milieu d’une forêt dense, qui ne m’inspire rien de bon, nous ne croisons quasiment personne. En plus, nous devons faire attention à la faune environnante, avec des kangourous qui n’hésitent pas à se jeter sous les roues des voitures.

Heureusement, nous arrivons sans encombre à Dunsborough où nous rejoignons les amies de Jade, de nationalité brésilienne, dans l’un des seuls pubs encore ouvert à cette heure-ci. N’étant pas dans de grandes villes comme Sydney ou Melbourne, les commerces ferment relativement tôt dès que le soleil se couche. Malgré le froid, nous passons une très bonne soirée où chacun raconte un peu son histoire et ses projets. Bien évidemment, comme beaucoup d’étrangers, le seul but est de rester en Australie par tous les moyens et de manière permanente, ce qui est très compliqué. Encore pire que la France, le Brésil souffre non seulement d’une crise économique importante mais aussi de la violence des gangs, du trafic de drogue ou encore de la corruption des politiciens, poussant leurs habitants à tenter leur chance dans d’autres pays.

Après cette discussion très intéressante, nous quittons Dunsborough aux alentours de minuit pour rejoindre Margaret River. Demain, nous entamons notre dernier trajet pour arriver à Perth, la destination finale de Jade, avant qu’elle ne reparte pour la France et dise adieu à ce pays merveilleux qu’est l’Australie.

Partagez

Commentaires