fabienaussie

En Australie, voyage à Canberra en photos

Le réveil sur l’aire d’autoroute est glacial. Les températures fraîches des Blue Mountains ne sont rien comparées à celles de Canberra où l’on atteint des chiffres négatifs. Les couvertures et vêtements chauds n’y ont rien fait. J’ai littéralement grelotté toute la nuit sous une tente qui a pris l’humidité.

Un petit-déjeuner en bonne compagnie

En sortant de la tente, j’ai la chance d’être spectateur d’un superbe lever de soleil. Devant une plaine désertique, les rayons jaune-orangé apparaissent, réveillant la faune et la flore alentours. Non loin de la voiture, des kangourous prennent tranquillement leur petit-déjeuner tous ensemble, en famille. Je m’approche d’eux doucement en faisant attention où je mets les pieds. D’après les panneaux d’informations, des serpents se baladeraient dans les environs…

soleil Canberra plaine
Lever de soleil sur la plaine
serpent free camp
Les joies de l’Australie, des animaux dangereux de partout
kangourous canberra free camp
Les kangourous prennent aussi leur petit-déjeuner

Le pelage touffu de ces kangourous leur permet d’être totalement protégé contre le froid et le gel de l’air. Quelle chance ! D’ailleurs, en parlant de gel, je m’aperçois que le pare-brise de ma voiture est totalement givré. J’espère que ce choc de température ne va pas aggraver la fissure qui me paraît plus imposante que la veille…

froid glacial Canberra
Il a fait froid cette nuit !
tente glace
La tente en mode igloo

Une fois les filles réveillées, nous ne perdons pas de temps. Un petit-déjeuner rapide tout en observant les kangourous puis nous passons au rangement des affaires, un brin de toilette et nous voilà prêts pour Canberra.

L’état préoccupant de la voiture…

A peine sortis de l’aire d’autoroute, une alarme se fait retentir dans la voiture. Sur le tableau de bord, le signal de l’airbag s’est allumé et je commence à craindre le pire. La santé fragile de Furiosa m’inquiète de plus en plus car après la batterie et le pare-brise, voilà que l’airbag fait également des siennes. Je m’arrête sur le bas-côté de la route pour réfléchir au problème. N’ayant aucune connaissance en mécanique, je ne sais pas si je dois m’en inquiéter ou non. De plus, mon budget ne me permet pas d’effectuer toutes les réparations, il va falloir établir des priorités.

Nous réfléchissons quelques instants au problème et décidons de ne pas nous en préoccuper. Nous verrons bien au bout de quelques kilomètres si le problème persiste. La voiture étant chargée (voire surchargée), la défaillance de l’airbag pourrait venir de cela. Mais bon ce ne sont que des suppositions…

Heureusement, au bout de 5 minutes de trajet, tout rentre dans l’ordre. Le voyant ainsi que l’alarme disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus. Quel soulagement !

Réparation & administration :

Contrairement à d’habitude, nous ne programmons aucune visite touristique car notre présence ici est tout autre. Direction la zone industrielle de Canberra pour trouver une solution au pare-brise cassé. Arrivés devant le garage, nous avons la grande surprise de voir que celui-ci n’est pas ouvert bien que les horaires affichés sur la porte d’entrée en disent le contraire :

« Ouvert de 9h à 18h du lundi au vendredi.

Cependant, la direction se donne le droit de fermer durant les horaires d’ouverture.

En cas d’urgence, veuillez téléphoner au numéro 04… afin qu’un conseiller puisse vous aider. »

Du coup, comme indiqué ci-dessus, je prends mon téléphone et appelle la ligne ouverte 24h/24. A partir de cet instant, je vais passer ma matinée entière à tenter de :

  1. Connaître le prix des réparations
  2. Avoir un RDV dans un garage
  3. Faire marcher mon assurance

Au total, je suis resté plus de 2h à discuter avec différents interlocuteurs qui me font passer de service en service afin de résoudre une situation épineuse. Pour résumer le problème, mon assurance voiture, la RACQ (Royal Automobile Club of Queensland) est basée comme son nom l’indique dans la région du Queensland où j’ai acheté la voiture. Là où ça se corse, c’est que je suis à Canberra, situé dans la région de l’Australian Capitale Territory où je voudrais régler le problème. Malheureusement, mon assurance a très peu de lien avec les garages en dehors du Queensland. Ils m’invitent donc à appeler la NRMA (la RACQ de Canberra) pour trouver un endroit où réparer ma voiture. Néanmoins, il est impossible d’avoir un RDV dans la journée. Devant être à Melbourne le lendemain, je me vois contraint de contacter la RACV (la RACQ de l’état du Victoria) pour enfin pouvoir réparer Furiosa non pas à Canberra mais à Melbourne… Cerise sur le gâteau, j’apprends que la réparation devrait coûter au minimum 350$, à ma charge, ce qui est énorme par rapport à mon budget voyage ! Mon assurance ne me rembourse rien car elle couvre uniquement l’assistance dépannage sur la route.

Du coup, malgré la prise de RDV dans un garage de Melbourne, je continue à réfléchir pour savoir si je vais effectuer les réparations…

Après la voiture, la banque :

Pendant que je m’arrachais les cheveux avec les assurances, les filles ont eu la bonne idée de prendre le volant pour nous rendre en centre-ville et régler le problème de Jade avec sa carte bleue perdue.

Nous nous garons dans un parking en plein centre de Canberra et continuons le chemin à pieds. Pendant que nous cherchons la banque de Jade, nous visitons un peu la ville qui ne m’emballe pas beaucoup. Canberra n’a aucune saveur particulière : les buildings se ressemblent tous, les rues n’ont rien d’extraordinaire, pas d’arbres, ni jardin public. Autour de nous, beaucoup de bureaux ou de sièges d’entreprises sont installés dans l’un des nombreux bâtiments administratifs de la ville.

Une fois à la banque, nous restons bien 1/2h pour régler le problème. Enfin quand je dis nous, je veux dire que je suis resté au côté de Jade pendant que Patricia visitait les environs en mode touriste…

De nouvelles tensions :

Les problèmes techniques & administratifs étant terminés, nous partons directement dans le centre commercial de Canberra pour faire quelques courses. Mis à part l’alimentation, tout le monde est d’accord pour faire un achat complémentaire afin d’améliorer notre confort. Nous aurions bien besoin d’une nouvelle couverture car les nuits sont de plus en plus fraîches au fur et à mesure que nous descendons dans le sud.

Etant donné qu’il s’agit d’un achat commun, je propose aux filles d’aller ensemble dans les rayons pour choisir la couverture la plus adaptée. En effet, mieux vaut que tout le monde soit d’accord au niveau de la qualité et du prix. Cependant, Patricia n’étant pas très intéressée, celle-ci préfère s’assoir devant le magasin et nous attendre. Peu importe la couverture, cela lui conviendra parfaitement.

Du coup, Jade et moi partons en choisir une qui, selon nous, sera assez chaude avec un prix plutôt correct. Une fois achetée, nous récupérons Patricia qui, à la vue de la couverture, lance une réflexion désobligeante comme quoi elle n’aurait pas pris celle-là. Elle doute que l’épaisseur soit suffisante… Ma patience ayant des limites, je ne peux m’empêcher de lui répondre très brutalement : « Tu n’as aucun commentaire à faire, si tu voulais dire quelque chose, il fallait venir avec nous, fin de la discussion ! ».

A ces mots, Patricia tique et réponds d’un ton moqueur : « J’ai l’impression que l’on ne peut plus rien dire ici ». Effectivement, à ce sujet-là, je lui confirme qu’elle a le droit de se taire, un point c’est tout.

La crise de la couverture close, nous pouvons décider de ce que nous faisons du reste de la journée. Les filles souhaitent ardemment partir de Canberra pour se rapprocher au plus près de Melbourne. Leur position étant assez ferme, je préfère ne pas donner mon avis. En effet, pour ma part, j’aurais bien voulu faire un tour plus poussé de la ville. Il s’agit de la capitale australienne, c’est dommage de ne pas prendre ½ journée pour visiter les principaux sites touristiques. D’autant plus qu’il n’y a pas énormément d’endroits à voir. Cela n’aurait pas été du luxe de prendre quelques heures supplémentaires ici pour souffler un peu avant de reprendre la route. Enfin, la majorité ayant parlé, je ne fais aucun commentaire et j’embarque dans la voiture.

Une fin de journée sur les routes :

Après un arrêt éclair à Canberra, nous repartons sur les routes bitumées australiennes. Un voyage de 7h nous attend avant de rejoindre Melbourne, 2ème plus grande ville d’Australie après Sydney. Durant le trajet, je règle 2, 3 éléments afin de préparer notre arrivée là-bas.

Tout d’abord, choisir le quartier et l’auberge de jeunesse où nous allons nous poser pour les 3 jours à Melbourne. Ça n’a pas l’air mais cette décision est assez tactique. La voiture est un grand avantage pour voyager mais également un inconvénient lorsqu’il faut trouver une place gratuite de libre. Même si vivre dans le centre-ville paraît plus sympa et plus pratique pour les visites, c’est un véritable cauchemar en voiture. Il ne faut pas non plus être trop éloigné de Melbourne pour éviter les heures en transport en commun qui risquent de nous coûter cher.

Connaissant un peu Melbourne grâce à ma précédente visite l’année dernière, je choisis le quartier de St Kilda.

Pourquoi me direz-vous ?

  1. St Kilda se situe à un peu moins de 30 min en tram de la ville. Les transports en commun étant gratuits dans le CBD, le prix pour se déplacer vers Melbourne Centre ne devrait pas être excessif.
  2. Les plages se trouvent juste à côté avec une belle promenade à faire à pieds ou à vélo.
  3. Même s’il va y avoir du sport, je pense que nous aurons plus de chance de trouver une place de parking gratuite à St Kilda que dans le CBD. Au pire, nous irons dans un endroit assez reculé où les policiers ne passent pas régulièrement.

Dans la foulée, je trouve également le backpack où nous allons dormir. D’après les avis sur Internet, l’auberge « Pint on Punt Backpakers » est entretenue, propre et bien desservie par les transports en commun (pour ceux que ça intéresse voilà leur site web https://pintonpunt.com.au/). Sans plus attendre, je réserve 2 lits pour Jade et moi car une fois de plus Patricia a trouvé un logement gratuit chez un ami d’un ami.

Maintenant que la question du logement est réglée, je contacte mon amie Aricia qui vit à Melbourne pour essayer de se programmer une journée ou quelques heures ensemble. Aricia est l’une de mes amies les plus proches en Australie. Il s’agit de la 1ère personne avec qui j’ai fait connaissance lorsque je suis arrivé à Sydney en septembre 2015 (le temps passe si vite). Je la contacte sur Facebook et 5 minutes plus tard, cette dernière me répond. Très heureuse que je l’ai contactée, celle-ci me propose de se retrouver du côté du CBD dans 2 jours.

C’est bon, maintenant tout est prêt pour notre arrivée !

Je vous passe les heures de route sans grand intérêt pour arriver à la soirée. Ayant trouvé un free camp non loin de l’entrée de la ville, nous nous arrêtons pour la nuit. Nous sommes à environ 1h de Melbourne, le plus gros de la route a été fait.

vers Melbourns
En route pour Melbourne

Cette journée n’a pas été des plus intéressantes au niveau tourisme. Par ailleurs, je sens que les tensions au sein du groupe sont de plus en plus importantes ce qui m’inquiète pour la suite de notre aventure. Depuis que je voyage avec d’autres personnes, c’est bien la 1ère fois que je suis dans une telle situation d’énervement vis-à-vis de certains comportements… La fatigue, les problèmes de voiture et le fait d’être H24 ensemble n’arrangent en rien la cohabitation et la bonne entente. J’espère que tout cela se décantera d’ici les prochains jours.


Derniers jours sur Sydney

Après la plage de Bondi Beach, les sites touristiques à l’architecture moderne tel que l’Opera House et la nature sauvage du Royal National Park, j’emmène Jade dans le centre « historique ». Même si Sydney est une ville récente par rapport à nos villes européennes, il n’en reste pas moins qu’elle possède une histoire ayant débuté au XVIII siècle.

Un peu de culture…

En 1788, le capitaine Arthur Phillip débarqua à Sydney Cove situé sur la côte ouest de la ville. A partir de cette crique, les 1ers colons britanniques bâtirent la ville de Sydney et créèrent the Rocks, 1er quartier de la ville. Ils construisirent des bâtiments en grès (roche composée de sable consolidé) qui donna le nom de The Rocks signifiant les roches en français.

Maintenant que vous connaissez l’histoire de Sydney, nous pouvons reprendre le cours de notre récit 😊

The Rocks, une ambiance vivante & chaleureuse :

Environ 1h de transport en commun plus tard, nous arrivons à Circular Quay et longeons les quais de Sydney jusqu’à l’entrée de the Rocks. A peine arrivé, je suis frappé par l’ambiance particulière de ce quartier qui ne ressemble en rien au reste de la ville. Les grands buildings et les rues bien perpendiculaires ont laissé place à des bâtiments en pierre et des rues piétonnes plus étroites. L’énergie débordante du CBD situé à quelques kilomètres de là s’est transformée en une ambiance familiale, véritable cocon de douceur.

Nous avons même la chance de visiter son fameux marché qui s’étend dans toutes les rues du quartier. Dans les airs, se propagent des odeurs d’épices, de café et autres effluves appétissantes qui me font un peu penser au marché d’Arles où je me suis promené à de nombreuses reprises. Bien entendu, nous sommes loin de la diversité de produits que nous avons en France avec nos charcuteries, fromages ou pâtisseries dont certains sont interdits sur le territoire australien.

rue piétonne the rocks
Rue piétonne dan le centre historique The Rocks
marché the rocks
Les stands du marché à The Rocks

En déambulant dans les rues, sans réelle destination, nous tombons sur une boulangerie française proposant pain, viennoiseries et autres spécialités de notre cher pays. La vitrine donne l’eau à la bouche, invitant les promeneurs gourmands à rentrer et se laisser tenter par une petite douceur. L’odeur émanant de la boutique m’attire inexorablement lorsque tout à coup je vois les prix des pains au chocolat et croissants. Environ 5$ LA viennoiserie soit un peu plus de 3€, c’est cher payé ! Je suis stoppé net et me ravise à l’idée de rentrer dans la boulangerie. Les spécialités françaises me manquent mais je n’accepte pas de débourser tant d’argent alors que j’en aurais pour 1.5€ maximum en France. Oui, contrairement à Jean-François Copé (JFC pour les intimes), je connais le prix d’un pain au chocolat et ça ne vaut pas 3€ sauf si la pâte feuilletée est composée de fil d’or… Comme Ulysse lors de ses fameuses péripéties en Méditerranée, je résiste au chant des sirènes et continue mon chemin.

Un déjeuner bien mérité à Chinatown :

Sans nous en apercevoir, nous marchons toute la matinée à travers les rues du quartier. Nos ventres qui commencent à gargouiller, nous indiquent qu’il est déjà midi. Il est temps de penser à trouver un restaurant pour nous ravitailler avant de reprendre notre balade.

C’est alors que Patricia redonne signe de vie et nous propose de la rejoindre à Chinatown pour manger un repas asiatique, pas cher et copieux. Nous la retrouvons à l’entrée du quartier et choisissons rapidement un restaurant où je commande 2 plats. Cette balade matinale m’a ouvert l’appétit voire même affamé. Pendant que nous déjeunons, nous décidons de passer l’après-midi vers Darling Harbour pour marcher sur la promenade le long des quais.

Déjeuner Chinatown
Un bon repas à Chinatown

Nous descendons les rues de Chinatown et comme ce matin avec le marché de The Rocks, nous tombons par hasard sur une grande fête juste devant les quais. Il s’agit d’une célébration en l’honneur de l’anniversaire de Bouddha où des moines et associations bouddhistes proposent aux gens de participer et découvrir la culture asiatique telle que la calligraphie chinoise. Des processions, des chants, des gens déguisés en diverses mascottes (dont Tigrou et Bugs Bunny) invitent la foule à fêter comme il se doit cet anniversaire hors du commun.

Anniversaire Bouddha
Un anniversaire en grande pompe !
Offrandes Bouddha
Offrandes en l’honneur de Bouddha

Les manèges de Luna Park :

La célébration terminée, nous partons finir cette journée à Darling Harbour où des spectacles de rue sont proposés par de jeunes artistes voulant montrer leur talent. Danseurs, humoristes ou encore contorsionnistes, il y en a pour tous les goûts.

Balade Darling Harbour
Balade sur les quais de Darling Harbour
Darling Harbour CBD
Vue sur le CBD depuis Darling Harbour

Alors que la soirée débute, Patricia décide de nous quitter pour repartir chez son amie. Ne voulant pas retourner tout de suite à notre auberge de jeunesse, Jade et moi préférons aller en sens opposé pour visiter Luna Park. Situé en dessous du Harbour Bridge, Luna Park est un parc d’attractions des années 30, ayant traversé les âges tout en gardant l’esprit des fêtes foraines d’antan.

La nuit tombée, nous arrivons devant la porte du Luna Park toute illuminée. Cette dernière, assez imposante et très étrange, représente le visage d’un personnage dont la bouche sert d’entrée au parc. A l’intérieur, nous rentrons dans un nouveau monde qui s’est figé dans l’entre-deux-guerres. Les employés, habillés avec des habits d’époque, animent les rues : les clowns avec leur maquillage et nez rouge, les échassiers faisant semblant de trébucher ou encore les jongleurs et leurs boules de toutes les couleurs. De part et d’autre, des manèges proposent aux passants de vivre une expérience hors du commun… Les manèges à sensation avec les tours, montagnes russes et maisons hantées, les stands typiques de fête foraine comme les autos tamponneuses, les fléchettes ou encore la pêche aux canards.

Entrée Luna Park
L’entrée du Luna Park
Luna Park animations
Les animations du Luna Park

Nous marchons dans le parc et observons les manèges fonctionner à toute allure. L’entrée du Luna Park est gratuite mais, évidemment, les attractions sont quant à elles payantes. Comptez une cinquantaine de dollars pour avoir le droit de monter dans les manèges du parc ce qui est assez élevé lorsque l’on est backpacker. Du coup, nous ne faisons que regarder, ce qui est assez frustrant. C’est comme être dans une pâtisserie sans pouvoir manger un seul gâteau ☹

Luna Park nuit
Une nuit au Luna Park
Toboggan Luna Park
Toboggan dans un décor rétro
Luna Park échassiers
De grands échassiers font le show dans les allées

La visite du Luna Park terminée, nous passons en-dessous du Harbour Bridge pour profiter de la vue sur Sydney avant de rentrer à Bondi Beach.

Harbour Bridge nuit
Harbour Bridge by night

Les galères recommencent…

Le jour que je redoutais tant est finalement arrivé. Il s’agit de notre dernier jour sur Sydney avant de reprendre la route de notre road trip vers le sud de l’Australie. Ce matin, branle-bas de combat ! Nous devons libérer notre chambre à 10h ce qui ne nous laisse que quelques heures pour refaire nos valises, nous doucher et ranger nos affaires dans la voiture. Par la suite, nous avons prévu de rejoindre Patricia et son amie devant les quais des ferrys pour passer la journée à Manly Beach.

Tout se passe sans problème jusqu’au moment où nous partons récupérer la voiture. En effet, nous avons la surprise de retrouver le pare-brise fissuré de bas en haut. En observant de plus près, je me rends compte qu’un impact, juste au-dessus des essuis glaces, s’est étendu sur une bonne partie de la vitre. On dirait qu’une petite pierre a été projetée sur le pare-brise… Après la batterie morte, voilà que j’ai un 2ème problème avec cette voiture, ce qui commence à m’agacer.

Je commence à réfléchir et savoir comment je peux régler ce problème qui, je pense va me coûter cher. Je décide de regarder sur Internet les sociétés spécialisées dans les réparations de pare-brise ou des garages afin d’en trouver un à proximité de notre prochaine destination, Jervis Bay. Malheureusement, ni entreprise de ce type ni garage n’ont élu domicile dans ces environs. Après 1h de recherche sur Google, 3 possibilités s’offrent à moi :

  • Rester sur Sydney où, bien entendu, je trouverai sans aucune difficulté. Cependant, cela signifie de prendre du retard sur notre programme qui est non extensible,
  • Partir sur Canberra, situé quasiment à mi-chemin entre Sydney & Melbourne. Par contre, cela implique de faire l’impasse sur Jervis Bay qui n’est pas du tout sur la même route,
  • Prendre rendez-vous sur Melbourne, une étape où nous allons y rester pour plusieurs jours. Cela nous amènerait à rester 2, 3 jours avec le pare-brise cassé, en prenant le risque que le problème ne s’aggrave.

Malgré ce choix cornélien, je décide de partir sur la 2ème solution, à savoir Canberra.

A la base, j’avais opté pour partir sur Canberra entre Sydney & Melbourne. J’ai pas mal visité la East Coast et je trouvais plus intéressant de passer par une partie du countryside. De plus, cela aurait été l’occasion de visiter la capitale Australienne (beaucoup se trompent avec Sydney mais je peux vous garantir que Canberra est la vraie capitale). Au début de notre road trip, les filles m’avaient convaincu de changer d’itinéraire et choisir Jervis Bay à la place (une plage paradisiaque comme l’on en voit un peu partout sur les côtes australiennes).  Néanmoins, la santé de la voiture a scellé l’avenir de notre voyage qui passera finalement par Canberra.

Derniers instants sur Sydney, Manly Beach :

Suite à ce problème qui nous aura occupé toute la matinée, nous partons enfin prendre le ferry pour passer l’après-midi à Manly Beach.

Patricia & son amie nous attendent depuis un bon moment à Circular Quay et nous préviennent qu’elles prendront le ferry de 11h30. Jade et moi essayons tant bien que mal d’arriver à l’heure mais le trafic entre Bondi Beach et Circular Quay nous fait rater le ferry de quelques secondes. Nous voyons sous nos yeux le bateau partir pour Manly Beach… Il nous faudra donc attendre ½ heure de plus avant que le prochain ferry n’arrive.

Avec un peu de retard, nous voilà à Manly Beach où un soleil radieux nous accueille chaleureusement. Nous rejoignons les filles sur la plage et partageons avec elles nos aventures depuis notre réveil. Puis, nous partons marcher tranquillement sur la promenade de Manly et vivre nos dernières heures sur Sydney. Malheureusement, nous ne pouvons pas rester ici très longtemps car un long trajet nous attend pour arriver à Canberra cette nuit. Le temps de se balader jusqu’à Shelly Beach où j’avais passé la journée avec Fabiolà lorsque j’habitais sur Sydney, nous devons retourner au ferry, récupérer la voiture à Bondi Beach et partir.

Soleil Manly Beach
Il fait chaud à Manly Beach !
Ferry retour Sydney
Retour sur Sydney

Cette dernière journée à Sydney ne s’est pas exactement déroulée comme je l’avais prévue. Le programme plage, bronzette et cocktail a été réduit considérablement pour régler la situation de crise de ma voiture. Mais bon, pas le temps de s’apitoyer sur son sort, nous devons quitter Sydney.

De nouvelles galères pour terminer cette journée en beauté…

Juste avant de partir, nous allons faire les courses dans un supermarché de Bondi Junction afin d’avoir de quoi manger pour les prochains jours. A peine sommes-nous rentrés dans le magasin que Jade s’aperçoit qu’elle a perdu sa carte bleue. Du coup, je refais avec Jade le chemin en sens inverse pour tenter de la retrouver, en vain. N’ayant pas d’autres choix, nous appelons la banque pour faire opposition.

Pendant que Jade et moi nous démenons pour régler le problème, Patricia préfère, quant à elle, téléphoner à son copain resté sur la Gold Coast. Légèrement agacé, je décide de ne rien dire pour le moment. Nous partons enfin sur la voie rapide lorsque tout à coup, Jade fait un formidable contre-sens qui nous laisse comme unique choix de traverser le terre-plein central bétonné. Bien évidemment, la voiture n’apprécie pas tellement et à cet instant précis, avec la fatigue accumulée de la journée, je commence à engueuler Jade. Pour couronner le tout, Patricia, toujours au téléphone, me demande de déstresser car la situation n’est pas très grave. C’est juste une voiture que l’on peut réparer dans n’importe quel garage. Cette petite réflexion me met hors de moi et d’un ton très sec, je lui réponds qu’elle ferait mieux de continuer sa conversation au téléphone et que bien entendu rien n’est grave lorsque l’on laisse les autres payer.

Le trajet jusqu’au free camp de Canberra se fait dans le silence. Je pense que personne n’a osé parler sous peine de faire exploser la situation déjà volcanique. Aux alentours de minuit, nous arrivons à destination. En sortant de la voiture, mon corps se glace d’un seul coup à cause du choc thermique qu’il endure. Les 20°C de Sydney ont laissé place à un magnifique -5°C sur Canberra ! Fatigué et énervé, je préfère aller me coucher sans plus attendre, en espérant que le lendemain nous aurons droit à une belle journée.

Le road trip a ses moments de joie mais doit aussi faire face à des crises diplomatiques à gérer. Pour les surmonter, il est important que chaque membre de l’équipe ait l’intelligence de calmer le jeu et de réfléchir sur ses comportements qui nuisent au bon déroulement du voyage. Aujourd’hui, les esprits se sont échauffés pour la 1ère fois. J’espère que cela s’apaisera dès demain car il nous reste encore 3 semaines avant notre arrivée sur Perth.


Randonnée, réflexion et soirées festives

Après une balade très citadine au cœur de Sydney, nous avons choisi de passer cette journée au vert avec une randonnée au Royal National Park. Si vous suivez mon blog depuis son lancement, vous savez que j’y suis déjà allé le jour de Noël 2015 avec Mathieu et sa cousine Alicia.

Encore inconnu des filles et sur Sydney pour plusieurs jours, une visite du parc national me parait être un passage obligatoire. D’autant plus qu’elles auront la chance de voyager de manière un peu plus confortable avec ma voiture Furiosa. Et oui, fini le trajet en train de plus de 3h de Sydney à Otford ainsi que la marche de 30 min entre la gare et l’entrée du parc. Aujourd’hui, seulement 1h30 de voiture pour nous amener directement au Royal National Park.

A la recherche du temps perdu :

Enfin quand je dis 1h30, c’est le temps estimé sur le papier car nous avons eu un léger retard. Non, ce n’est pas le trafic autoroutier qui en est la cause. La raison est assez comique lorsque l’on y repense. Nous quittons, Jade et moi, l’auberge de jeunesse pour rejoindre la voiture garée à quelques rues de là mais décidons de prendre un raccourci. Au lieu de faire un détour par la plage de Bondi Beach et remonter vers la gare routière, nous avons trouvé judicieux de couper à travers les rues de Bondi. Ceci nous permettrait de gagner une dizaine de minutes. GROSSE ERREUR !! Perdus dans les ruelles de la ville, nous mettons bien 1/2 heure pour retrouver la voiture soit le double du temps par rapport au trajet classique…

Du coup, nous nous dépêchons afin d’essayer de rattraper le temps perdu. Patricia doit déjà attendre depuis un bon moment à la gare de Bondi Junction, lieu où nous devons la retrouver avant de partir au Royal National Park. Malheureusement, la route menant jusqu’à Bondi Junction est très empruntée le matin. J’avais oublié que beaucoup de personnes partent rejoindre le CBD pour commencer leur journée de travail. Nous ajoutons encore 1/2 heure de retard soit au final 1h de plus par rapport au temps initial, estimé via Google Maps.

Je ne parle même pas de notre circuit autour de la gare de Bondi Junction pour tenter de retrouver Patricia que je croise plusieurs fois sans m’en apercevoir. Quand je conduis, j’ai beaucoup de mal à me concentrer, à la fois sur la route, le trafic et sur le fait de chercher quelqu’un sur le trottoir.

Enfin, Patricia rentre dans la voiture et effectivement, à partir de ce moment-ci, nous mettons bien 1h30 pour nous rendre au Royal National Park malgré le nombre de voitures sur la route. Maintenant, nous pouvons nous lancer dans une longue randonnée ayant pour destination les Figure 8 Pools. Les célèbres piscines naturelles qui bordent l’océan et se trouvent à 2h de marche d’ici.

Allez hop, on y va, en route pour l’aventure !

A peine notre balade commencée, nous avons droit à une pluie fine et des nuages gris qui j’espère disparaîtront dans la journée. Si le temps reste maussade, je ne pense pas que je vais me baigner aux Figure 8 Pools, contrairement à ma dernière visite.

Plage Royal National Park
Plage du Royal National Park

Malgré cela, la balade reste très agréable. Les filles n’ayant pas l’âme d’aventurières, nous faisons un léger détour en suivant le chemin balisé, plus sûr selon elles que le raccourci que j’avais pris avec Mathieu & Alicia. Malheureusement, la dernière partie de la randonnée est assez périlleuse. Nous passons par les rochers où les vagues venues de l’océan terminent leur course dans un grand fracas et une superbe explosion avant de disparaître à tout jamais. Pour compliquer le tout, il faut faire particulièrement attention aux endroits où l’on marche car la roche est assez glissante. Sous l’effet de la marée, cette dernière est immergée une bonne partie de la journée. Le reste du temps, celle-ci est mouillée avec à certains endroits des algues vertes, transformant le sol en véritable patinoire. Si vous ne voulez pas tomber à l’eau et évitez de vous faire mal (voire mourir), il est très important de ralentir le pas et regarder à 2 fois avant de poser le pieds. De plus, vérifiez bien l’état de la marée avant d’emprunter cette voie. Cela serait dommage de se retrouver coincé au beau milieu des rochers à cause de la marée montante, stoppant net votre avancée. D’ailleurs, sur le chemin, des bouées de sauvetage, telles que l’on en voit à la TV dans « Alerte à Malibu » ou « Bondi Rescue », sont accrochées à même la roche afin d’aider les randonneurs imprudents.

Falaise danger Figure 8 Pools
Attention à la chute
Figure 8 Pools chemin
Un chemin périlleux…
Réflexion Figure 8 pools
En pleine réflexion face à l’océan

Enfin, les Figure 8 Pools !!!

Nous arrivons à bon port, juste à temps pour observer ces magnifiques piscines naturelles. La marée commençant à monter au fur et à mesure, les Figure 8 Pools risquent d’être totalement immergées et invisibles d’ici 1h/1h30. Par chance, nous avons le temps de faire plusieurs photos et de nous poser un long moment avant que cela n’arrive. Ce serait dommage de faire 2h de marche pour au final ne rien voir.

Figure 8 Pools panorama
Vue d’ensemble des Figure 8 Pools
Piscine Figure 8 Pools
Pause devant la plus célèbre des piscines naturelles

Lorsque les 1ères vagues commencent à recouvrir les Figures 8 Pools, nous décidons de rebrousser chemin et rentrer jusqu’à la voiture. Malheureusement, juste avant de quitter le site, Jade glisse et tombe juste derrière moi. Lorsque je me retourne, je la vois sur le dos n’arrivant plus à se relever telle une tortue renversée sur sa carapace. A quelques centimètres d’elle, un touriste chinois l’aide à se remettre sur ses pieds. Muni d’une trousse de 1er secours, il n’hésite pas à désinfecter la plaie et lui bander la jambe. Son genou n’est pas très beau à voir et d’après la tête qu’elle fait, cela à l’air un peu douloureux. Une fois les soins prodigués par cet ange-gardien tombé à pic, nous le remercions chaleureusement avant de reprendre notre chemin.

Une pause bien méritée :

Heureusement, le retour se fait sans déplorer un seul accident. A la voiture, je propose aux filles de partir au lac de Bundeena situé au nord du Royal National Park, juste avant Sydney. Le site est plutôt sympa pour faire un pique-nique et se reposer.

Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, je vous invite à vous rendre sur l’article que j’ai écrit sur cet endroit lorsque j’étais venu une 1ère fois avec mes amies Fabiolà & Aricia.

Nous nous garons en face du lac et prenons le nécessaire pour cuisiner un bon repas en compagnie des cacatoes et des ibis. Ces derniers s’approchent de nous avec intérêt et n’attendent qu’une seule chose : ramasser la nourriture qui risque de tomber au sol.

Fatigue Bundeena
Traits tirés après une longue randonnée

Le déjeuner terminé, nous changeons notre plan initialement prévu. Nous devions nous rendre à une autre partie du Royal National Park pour visiter le Wedding Cake Rock, une falaise dont la forme ressemblerait à un gâteau de mariage. Malheureusement, Jade a vraiment mal à son genou. Quant à moi, je souffre d’une migraine atroce depuis environ 3/4 heure. Nous préférons donc retourner à l’auberge pour se reposer avant de sortir ce soir avec l’amie de Patricia qui l’héberge. Ayant tellement mal au crâne, je laisse le volant à Jade qui malgré son genou et plus capable que moi de conduire. Patricia n’étant pas à l’aise derrière le volant et plus particulièrement dans Sydney, nous n’avons pas tellement le choix.

Alcool, party et night-club au CBD :

Ayant dormi durant tout le trajet, je me réveille à Bondi Junction où nous laissons Patricia prendre le train qui la ramènera au CBD. Quant à nous, il ne nous faut que quelques minutes pour partir sur Bondi Beach et faire la sieste. A mon réveil, la douleur a enfin disparu. J’ai juste le temps de me laver et me changer avant de partir vers le CBD pour rejoindre Patricia à l’appartement de son amie. Nous arrivons aux alentours de 22h, 2 bouteilles de vin à la main pour discuter un peu avant de partir à l’Ivy, le plus célèbre night-club de la ville.

Ivy verres
En route vers l’Ivy !

Nous faisons connaissance avec l’amie de Patricia ainsi que ses 2 colocataires dont l’une d’elles part d’ici quelques jours sur Cairns. Elle va tenter de trouver une ferme pour faire ses 88 jours obligatoires et avoir sa 2ème année de visa. BON COURAGE !!! Souvenez-vous, c’est exactement ce que j’ai fait un peu plus d’1 an de cela. Du coup, je lui donne tous les conseils et astuces pour trouver un travail le plus rapidement possible dans cette région : les villes où il y a le plus d’emplois, les noms des grosses fermes, les agences d’intérim… En lui expliquant tout cela, je m’aperçois que je suis devenu un véritable expert de l’industrie des fermes et des usines du Nord du Queensland. Je pourrais ouvrir une boîte de conseil aux backpackers de Sydney tentés par cette horrible aventure dont j’en ai fait le bilan sur mon blog.

Vers minuit, après plusieurs verres d’alcool et de longues conversations, nous partons en direction de l’Ivy. Patricia ayant un coup dans le nez et après plusieurs arrêts aux toilettes dans différents McDonald’s, nous arrivons enfin à destination avec plus de temps que prévu. Devant les videurs de l’Ivy, je m’aperçois que j’ai oublié mon passeport et n’ai que ma pièce d’identité avec moi. Connaissant le lieu, je dis aux filles que je ne vais pas pouvoir rentrer car tous les étrangers doivent venir avec leur passeport. Les pièces d’identité étant écrites dans une langue étrangère, les videurs préfèrent pointer les personnes plutôt que de prendre 1 minute de plus à la vérification. Par chance, le videur sur qui je suis tombé étant plutôt sympa, il m’autorise à rentrer en me faisant quand même un sermon sur le fait d’avoir oublié mon passeport. Ce geste de bonté étonne fortement l’amie de Patricia qui avait été recalée quelques semaines de cela pour la même raison.

Piscine Ivy
La piscine de l’Ivy
Ivy soirée
En mode schtroumpf à l’Ivy

Oublions ça, il est l’heure de faire la fête et danser une bonne partie de la nuit !!! Vers 3h30 du matin, fatigué, je décide de rentrer au backpack, laissant les filles à l’Ivy et en bonne compagnie…

Repos & réflexion à Bondi Beach :

Le lendemain matin, après une grasse matinée, je pars prendre mon petit déjeuner sur la plage, attendant que Jade se lève. En observant l’océan, les gens autour de moi et l’ambiance de cette plage si particulière à mes yeux, je ressens une forte envie de faire ma vie ici et rester loin de tout ce qui est négatif en France :

  • Son stress & son climat angoissant,
  • Sa mentalité trop étriquée où tout le monde doit rentrer dans une case, ne laissant aucune place à la créativité, la liberté et l’ouverture d’esprit.

Parfois, je regrette de ne pas être venu une dizaine d’années auparavant, au moment où il était plus facile aux étrangers d’avoir un visa permanent et rester en Australie. Aujourd’hui, l’immigration est extrêmement régulée et je ne vois quasiment aucun moyen de rester sur du long terme.

Oui, je peux avoir un visa étudiant et aller à la fac de Sydney mais ce projet est très coûteux, sans être certain de pouvoir faire ma vie ici après mes études. Débourser des milliers de dollars pour ne pouvoir rester que 2 ou 3 ans, c’est un risque sur lequel je dois réfléchir avant de prendre une décision. Puis, si je ne parviens pas à avoir mon visa permanent, je reviendrais en France après plusieurs années de vie à l’étranger, sans une expérience professionnelle concrète aux yeux des recruteurs. Partir dans l’inconnu, être totalement autonome, développer un réseau par soi-même, se créer une vie confortable dans un pays étranger où l’on doit parler anglais tous les jours, c’est comme prendre des vacances au soleil pour une grande partie des responsables RH de boîtes françaises. J’aimerais bien voir ces mêmes personnes se lancer dans une telle expérience, on verrait si cela est si facile qu’ils le pensent.

Alors que le monde bouge, évolue, la France reste dans un immobilisme révoltant qui s’étonne de voir sa population partir à l’étranger. Sans parler de ces personnes, expertes en recrutement qui dans les magazines, à la télévision se targuent d’être ouvertes d’esprit et intéressées par des profils atypiques. Effectivement, ça fait bien devant les journalistes de dire cela mais encore faut-il l’appliquer et ce n’est pas le cas. La France est dans cette hypocrisie de prôner ce modèle de tolérance à l’anglo-saxonne mais n’a ni le courage de passer à l’action, ni l’envie.

L’Australie est l’inverse de tout cela. Ici les gens ne sont pas stressés par leur travail, évoluent professionnellement, peuvent changer d’emplois, d’industries s’ils sont lasses de leur travail actuel. Les antidépresseurs, les burn-outs, les grèves à répétition sont des notions quasi inconnues alors qu’en France nous en sommes les rois du monde. Le jour où la France aura compris son erreur et mettra en place un modèle à l’australienne, je pense que beaucoup d’expatriés voudront revenir dans leur pays.

J’aimerais croire à cette évolution des mentalités mais malheureusement j’en doute fortement. Il faudrait que l’ancienne génération parte tous à la retraite, que notre Président casse et libéralise ce marché du travail obsolète sans ce soucier des grèves, des révoltes du peuple. Je crois que la société française garde cet esprit de révolution acquis en 1789 mais l’utilise à mauvais escient. L’objectif de la révolution française était la liberté et l’arrêt d’une ségrégation insupportable, tuant des milliers de gens. Les « révolutions » d’aujourd’hui ne sont faites que pour garder les privilèges d’une partie des travailleurs, une vision archaïque de l’emploi et de la famille. Ces nouveaux « révolutionnaires », connus sous le nom d’insoumis, de nationalistes ou encore d’extrémistes étouffent la liberté des autres français qui n’ont qu’une solution : partir vers d’autres pays, d’autres cultures qui acceptent la différence jugée comme un véritable atout et non une faiblesse.

Assis sur la plage de Bondi Beach, je pense à tout ça, à la peur de rentrer dans mon propre pays qui n’est plus en adéquation avec ma vie, jugée oisive, sans objectif, ni futur : une vision à court terme et instable.

Au bout de quelques heures, Jade me rejoint et nous décidons de passer le reste de la journée à Bondi Beach. Ces derniers jours ont été assez chargés, il serait temps de souffler un peu et de se mettre en mode farniente.

Petit déjeuner devant la plage de Bondi Beach

Cocktail & clubbing à l’Opera House :

En fin d’après-midi, nous partons vers Circular Quay, en mode soirée citadine. J’amène Jade dans le bar situé au pied de l’Opera House où nous sirotons un cocktail à l’extérieur avec comme décor le Harbour Bridge et l’Opera éclairés de mille feux. Puis nous remontons le CBD et arrivons sur Oxford Street où nous partons faire la fête dans un night-club du quartier.

Harbour Bridge Opera House nuit
Harbour Bridge & Opera House by night
Cocktail bar Opera House
Un bon cocktail devant le Harbour Bridge

Aux alentours de 4h du matin, en repartant vers l’auberge de jeunesse, je me rends compte que notre séjour sur Sydney est bientôt terminé malheureusement… Seulement 2 petits jours avant de reprendre la route et dire aurevoir à cette ville fantastique où tout est possible.


Virée à Sydney en Australie

Deuxième jour à Sydney, je me lève assez tôt car je retrouve une amie que je n’ai pas vu depuis très longtemps. Céline, une française installée en Australie depuis des années et mon ancienne collègue de travail chez Mulberry, doit venir me rejoindre à Bondi Beach dans la matinée.

Cette dernière a eu la gentillesse de garder certaines de mes affaires depuis que je suis parti d’ici pour débuter mes 88 jours de travail en ferme sur Cairns. Venue me rapporter mes vêtements, nous avons prévu de prendre un café ensemble.

Des retrouvailles chaleureuses

Céline arrive vers 9h à mon auberge de jeunesse. Les retrouvailles sont très chaleureuses car cela fait quand même plus d’un an que nous ne nous sommes pas revus. Sans plus attendre, nous partons vers la plage pour nous installer dans un coffee shop avec Jade qui nous accompagne. Bien entendu, nos discussions portent sur nos vies respectives depuis l’année dernière.

Je lui raconte la manière dont s’est passée mon travail en usine, mon road trip sur la East Coast, mon job sur la Gold Coast, mon voyage avec Jade et Patricia ainsi que mon futur qui reste encore flou. Céline, quant à elle, m’explique que bien des choses ont changé depuis mon départ. L’équipe Mulberry a été dissoute, remplacée par un personnel parlant chinois…

Heureusement, tout le monde se porte bien, a retrouvé un travail sur Sydney ou a de nouveaux projets. Nous discutons durant 1h avant de nous quitter. Je ne sais pas quand je reverrais Céline car je ne pense pas revenir sur Sydney de sitôt.

Bondi Beach petit-déjeuner
Un bon petit-déjeuner à Bondi Beach

En milieu de matinée, Jade et moi partons pour le centre-ville. Au programme, visite des lieux incontournables de Sydney avec comme 1ère destination Circular Quay et l’Opera House. Après 1h de bus, nous arrivons sur les quais d’où partent les ferrys pour rejoindre le nord de Sydney comme Manly Beach. Nous partons en direction de l’Opera qui se trouve à quelques minutes de là. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons, le flux de touristes est de plus en plus dense, ce qui n’est pas des plus agréable. Si vous voulez avoir une photo de vous devant un des monuments emblématiques de la ville, il faudra vous armer de patience.

Très souvent, les photos sont gâchées à cause d’un touriste qui passe juste devant vous au moment où vous appuyez sur le bouton de l’appareil photo ou du téléphone portable. Arrivés devant les marches de l’Opera, je laisse Jade prendre plusieurs photos de celui-ci sous divers angles. Cette dernière, le sourire aux lèvres, est toute excitée d’être ici. L’Opera House est très certainement le symbole de l’Australie pour les backpackers et les touristes. Ne pas être ici, c’est comme ne pas visiter la tour Eiffel si l’on voyage à Paris. Satisfaite de ses photos, nous pouvons visiter une autre partie de la ville à savoir le CBD.

Opera House
L’Opera House et ses escaliers

Nous partons vers les buildings et les grandes avenues où je me remémore ma vie passée ici au tout début de mon arrivée en Australie : Martin Place, les sièges des grandes entreprises, les boutiques de luxe, les gens en tailleur et costume qui sortent fumer une cigarette dans la rue durant leur pause…

Toute cette synergie propre aux grandes villes mais sans l’ambiance stressante que l’on peut ressentir dans les capitales comme Paris ou Londres.

CBD Sydney
Vue sur le CBD
Opera House Harbour Bridge
L’Opera House et le Harbour Bridge en arrière plan

Dans la rue, nous assistons à une scène assez comique. Un chanteur reprend la musique des Gypsy Kings pendant que derrière lui, un homme d’un certain âge danse tant bien que mal sur les rythmes de la guitare. Ce show incongru amuse les passants qui filment le vieux monsieur, le chanteur s’étant totalement fait voler la vedette.

C’est formidable de voir des personnes simples comme ça, ne se souciant pas du tout du regard de la société. Les gens qui l’observent ont pour beaucoup un regard amusé mais qui n’est ni méprisant, ni moqueur. Au contraire, tout le monde le trouve plutôt cool. Le genre de grand père déconneur que l’on voudrait avoir.

Pendant notre balade dans les rues de la city, j’envoie un message à Patricia pour lui indiquer notre position et l’inviter à nous rejoindre si elle le veut. En attendant une réponse, nous allons du côté du Westfield où se trouve mon ancien lieu de travail que je montre à Jade.

Je reste à l’extérieur de la boutique Mulberry pour observer les nouveaux employés que je ne connais pas du tout. Comme m’avait dit Céline, il n’y a que des employés d’origines asiatiques qui y travaillent et l’ambiance a l’air beaucoup plus stricte qu’avant.

Me souvenant de mes pauses déjeuner au Westfield, je propose à Jade d’aller dans un coffee shop du centre commercial où l’on peut déguster des pâtisseries, des « cinnamon rolls » au Nutella. Très motivée à l’idée de goûter cette merveille, Jade accepte l’invitation. Arrivés à la boutique, il nous faut patienter quelques instants avant d’être servis au vu du monde.

Une rencontre inattendue

Focalisé sur la vitrine où sont exposés les « cinnamon rolls » au Nutella, je sursaute légèrement lorsque j’entends une voix derrière moi me saluer d’une manière que je n’avais plus entendu depuis longtemps. Je reconnais immédiatement la voix et le style de mon ex-boss Jameely sans avoir besoin de me retourner.

Surpris de la revoir par hasard, je la serre dans mes bras à la mode Australienne et lui demande ce qu’elle devient. Cette dernière travaille toujours au Westfield mais a changé de boutique. Maintenant, elle est manager chez Fendi, une marque de maroquinerie de luxe. Elle me demande si je recherche un boulot car elle a besoin d’un responsable de vente pour son magasin. L’offre est tentante mais malheureusement, je décline la proposition et lui explique que je suis en road trip. Jameely insiste et me demande à quelle date je pourrais être disponible.

Une nouvelle fois, je lui explique que mes projets futurs sont encore incertains pour le moment. Je ne sais pas si je reste en Australie ou si je repars en France pour revenir aux sources et réfléchir un peu à la suite de mes aventures. Je suis flatté de voir que mon ex-boss veuille à tout prix que je retravaille pour elle. Je ne devais pas être si mauvais que ça bien au contraire 😉 Suite à cette conversation, nous nous quittons car Jameely doit repartir travailler. En partant, cette dernière me fait promettre de l’appeler le jour où je reviens sur Sydney. Elle serait ravie de m’employer de nouveau, comme au bon vieux temps.

L’incident diplomatique

Installés à une table du « coffee shop », je reçois enfin un message de Patricia me demandant où nous sommes et proposant de la rejoindre avec son amie à l’Opera House. Y étant déjà allés ce matin, nous déclinons l’offre. Nous lui expliquons que nous préférons rester du côté du CBD mais qu’elle est la bienvenue si elle souhaite nous rejoindre.

Vexée, Patricia nous reproche de ne pas l’avoir informé de nos plans et de faire bande à part. En lisant son message, je ne peux m’empêcher d’être énervé. Je la trouve gonflée de nous faire des reproches alors que celle-ci ne nous a pas non plus dit ce qu’elle comptait faire. Nous ne sommes pas à sa disposition et son comportement égocentrique m’insupporte de plus en plus. Au fil du voyage, je me rends compte que je ne connais pas du tout cette fille alors que nous avons été colocataires pendant 6 mois. Elle dévoile un nouveau visage et je commence à douter de la suite des événements. Je ne sais pas si je vais être capable de voyager avec elle jusqu’à Perth si elle continue son cinéma et ses caprices. Du coup, je lui réponds assez sèchement et lui propose de nous voir dans la soirée.

Cet incident diplomatique terminé, nous reprenons la suite de notre visite de Sydney. Nous descendons George Street et passons devant le Queen Victoria Building (QVB). Evidemment, nous entrons à l’intérieur du bâtiment pour admirer son architecture particulière avec ses portes et vitres en arc de cercle ainsi que ses grands escaliers et ses rambardes en bois. Nous laissons ce bel édifice pour changer totalement d’ambiance avec le quartier de Chinatown. Le style Victorien du QVB a laissé place aux marchés fourre-tout et aux restaurants chinois avec leurs canards laqués exposés en vitrine.

Le jour commençant à tomber, nous partons rejoindre Patricia dans un bar où elle prend un verre avec une amie. Préférant oublier la crise qu’elle nous a faite, j’arrive comme si de rien n’était. Nous discutons de nos journées respectives avant de planifier le programme du lendemain. Nous décidons d’aller au Royal National Park pour voir les fameuses Figure 8 Pools que j’avais déjà visiter le jour de Noël 2016 avec Mathieu et sa cousine. Une fois que tous les détails ont été réglés, Jade et moi repartons sur Bondi Beach. Demain, une grosse journée de randonnée nous attend. Il vaut mieux aller dormir afin d’être en forme pour affronter les chemins du Royal National Park.


Sydney : là où tout a commencé

Après avoir respiré l’air pur des montagnes des Blues Mountains, il est temps de repartir à la civilisation. Rien de mieux que Sydney pour assouvir cette envie dévorante de buildings, d’activités diverses et variées, de plages et monuments renommés à travers le monde. Sydney, coeur économique de l’Australie, n’est pas une ville comme les autres, elle représente beaucoup plus pour moi. Cette grande métropole m’a permis d’être ce que je suis aujourd’hui : une personne épanouie, bien dans ses baskets. J’ai acquis bien plus que je ne le pensais. Sydney m’a rendu plus fort, plus sûr de moi et de mes choix de vie. Sans compter l’aspect « touristique » avec ses nombreuses plages, les différents quartiers ayant une ambiance, un environnement qui leur sont propre et tous les lieux pour faire la fête, prendre un verre entre amis ou apprécier la beauté de la ville. Je ne parle même pas de Bondi Beach & Manly Beach, mes endroits favoris où le surf est bien plus qu’un sport. C’est une véritable religion, une manière de penser et voir la vie d’une autre façon.

En parlant de Bondi Beach, nous avons décidé Jade & moi de poser nos affaires là bas durant notre séjour. La veille, j’avais trouvé sur Booking une auberge de jeunesse pas très chère qui fera grandement l’affaire. Concernant Patricia, celle-ci a trouvé une vague connaissance ayant accepté de l’héberger dans le CBD. Je suis content qu’elle ait trouvé un lieu gratuit où dormir mais je ne peux m’empêcher d’être un peu déçu par sa manière de faire. Pour moi, la conception d’un road trip à plusieurs est en partie bâtie sur la cohésion de groupe, le fait de trouver tous ensemble des solutions afin que personne ne reste sur le carreau, à devoir se débrouiller seul. Bien entendu, si j’étais elle, j’aurais accepté la proposition du logement gratuit. Cependant, j’aurais fait les choses autrement. Tout d’abord, j’essaierais de demander s’il serait possible d’héberger mes 2 amies de road trip. Evidemment, ceci est compliqué car, généralement, les gens ont des appartements un peu petit ou en colocation ce qui demande l’approbation des autres. Dans le cas où ce ne serait pas possible, j’aurais alors discuté de la situation avec les autres afin de savoir si cela ne les gênaient pas de les quitter au niveau de l’hébergement. Enfin, je les aurais aidées à trouver une location ou une auberge de jeunesse pour m’assurer que personne ne dormirait à la belle étoile.

Patricia ayant choisi une autre manière de faire, cette dernière nous a mis sur le fait accompli, 2, 3 jours avant notre arrivée sur Sydney. De mon côté, j’avais également trouvé une amie qui pouvait m’héberger mais n’ayant qu’une place, j’avais décliné la proposition. Ce ne serait pas correct vis-à-vis de Jade, cette dernière se retrouvant alors seule. La situation m’aurait fortement gêné et je me serais senti coupable de la laisser tomber au dernier moment. Du coup, je commence à voir Patricia d’un autre oeil que je n’apprécie pas tellement mais passons, chacun est libre de faire ce qu’il lui plaît. L’égoïsme ne fait pas partie de mon caractère, contrairement à d’autres.

Du coup, nous voilà parti pour Bondi Beach directement. Je ne vais pas faire un crochet par le CBD pour déposer Patricia chez son amie avec qui elle n’a pas parlé depuis des mois soit dit en passant. Demander une faveur à quelqu’un dont je me fichais complètement de savoir ce qu’elle devenait, je ne trouve pas ça correct non plus… Avant d’arriver à destination, il nous faut traverser Sydney en voiture ce qui ne m’enchante guère. Si vous pensez que conduire à Paris est compliqué, essayez Sydney. La densité du trafic, les nombreuses sorties dont les panneaux vous informent de l’embranchement au dernier moment et les péages que vous pouvez payer plusieurs fois si vous vous trompez de chemin, la conduite ici est loin d’être une partie de plaisir. Ne voulant pas passer par le Harbour Bridge, payant, avec son trafic infernal et ses millions de sorties, j’avais programmé sur le GPS un itinéraire gratuit.

L’entrée dans Sydney se fait sans encombre mais comme vous pouvez vous en doutez au bout d’un moment, je me trompe de chemin. D’ailleurs, je ne pouvais pas faire cela au pire endroit, juste avant de passer le Harbour Bridge. Pour couronner le tout, je le prends, dans le sens opposé à Bondi Beach ! Nous voilà bon pour payer le péage et chercher un moyen de faire demi-tour ce qui n’est pas une sinécure. Cette petite erreur nous coûtera bien 1h de plus par rapport au temps initialement programmé par notre GPS. Mais l’essentiel est d’arriver à bon port, sans aucun dégât, ce qui est le cas. Par chance, je trouve une place de parking juste en face de l’auberge de jeunesse, idéale pour sortir nos affaires et les déposer dans notre chambre.

A la réception du backpack, nous faisons le check-in et avons droit à une agréable surprise. Nous avons réservé une chambre de 2 personnes seulement. Moi qui pensais la partager avec 3 voire 4 autres personnes, je suis enchanté et Jade l’est tout autant ! Sur le chemin de notre chambre, j’en profite pour regarder un peu l’hôtel dans lequel nous allons dormir plusieurs nuits. On ne peut pas dire que ce soit un 4 étoiles. Ce n’est pas la vétusté du lieu qui me gêne mais plutôt la propreté, principal problème des auberges de jeunesse généralement. Je crois que le pire est la cuisine en sous sol, mal éclairée et peu accueillante où j’ai vu passer 3 cafards sur les murs. Je ne pense pas que je viendrai souvent ici. Mais bon, pour le prix et le fait d’avoir une chambre de 2 avec le WIFI, je ne vais pas me plaindre.

Les affaires rangées, je propose aux filles de repartir à la voiture et essayer de trouver dans les environs une place où le stationnement est gratuit, ce qui va s’avérer être une autre difficulté à surmonter. Comme dans toutes les grandes villes, 90% des places de parking sont payantes et plus particulièrement dans les lieux touristiques comme l’est Bondi Beach. Nous empruntons toutes les rues que nous voyons devant nous sans grand succès. Puis nous passons à une autre stratégie, demander aux habitants du quartier s’ils ont la connaissance d’un pareil endroit. Le 1er essai n’est pas concluant, Jade se fait rembarrer par un couple de personnes âgées très désagréables. Au bout d’un moment, Patricia souhaite se garer dans une petite rue avec peu de trafic même si l’emplacement est payant ce que je refuse catégoriquement. Comme à son habitude, pour elle tout est simple mais ce n’est pas sa voiture qui recevra un PV ou se fera embarquer par la fourrière. Du coup, à mon refus, un léger froid s’installe. Celui-ci est balayé en un instant par une personne qui nous indique une rue gratuite près de la gare routière de Bondi Beach. Connaissant le quartier, je vois à peu près où cela se situe grâce aux indications de notre ange gardien. Néanmoins, au moment où je me lance dans les rues, Patricia m’indique que je me trompe de route. Je lui explique gentiment que je sais où je vais mais celle-ci n’est pas d’accord avec moi. Du coup, après avoir tourné dans la mauvaise partie du quartier, je décide de suivre mon instinct et aller à l’opposer de notre position ce qui s’avère payant ou plutôt gratuit (je sais la blague est nulle, pour ceux qui l’ont comprise, mais il fallait que je la fasse). Par contre, comme je le craignais, je me vois obliger de faire un créneau avec ma grosse Furiosa… Après plusieurs essais et l’aide des filles pour me guider, j’arrive à me garer parfaitement entre 2 voitures.

créneau bondi
Maîtrise totale du créneau

Maintenant que l’installation à Bondi Beach est terminée, il est temps de profiter de l’après-midi. Nous décidons de marcher le long de la plage la plus célèbre du monde où j’ai passé de nombreuses heures à bronzer, nager et surfer bien évidemment. Durant cette balade, j’ai comme un sentiment de nostalgie qui m’envahit. C’était le bon vieux temps et ce moment de ma vie me manque terriblement. Mon quotidien se résumait à surfer, aller à la salle de sport, travailler au Westfield et boire un verre avec mes amis. Depuis, bien des choses se sont passées mais rien n’a réussi à égaler Sydney. La vie sur la Gold Coast était sympa avec des rencontres inoubliables notamment Rafaela & Peiling, de véritables amies sur qui je peux compter. Cependant, le quotidien n’était pas aussi cool et intéressant qu’à Sydney. A la vue de Bondi Beach, je n’ai qu’une envie, rester ici pour la vie. Dans ma tête, je commence à échaffauder des plans, trouver une solution me permettant de rester après la fin de mon visa qui se termine dans quelques mois. Et je ne vois qu’une seule possibilité, le visa étudiant qui me tente de plus en plus. Par contre, ce visa, plus contraignant et largement plus cher que le Working Holiday, m’incite à mettre cette idée de côté et de ne pas s’emballer par le simple fait de fouler de nouveau le sable de Bondi Beach.

bondi
Welcome back to Bondi Beach

Après avoir pris plusieurs photos, nous partons nous balader sur la Coastal Road qui part de Bondi pour rejoindre Coogee Beach, avec une vue incroyable sur l’océan, les falaises et les plages dont ma préféré Tamarama. 1h de marche plus tard, nous repartons à notre backpack pour prendre une douche bien méritée et partir dans le CBD où j’ai proposé à Jade de dîner dans l’un de mes restaurants favoris. Patricia, quant à elle, préfère rester la soirée avec son amie, ce que je comprends totalement. Direction Bondi Junction où nous prenons le train pour nous rendre à Kings Cross, mon autre ancien chez moi après Bondi Beach. Nous quittons Patricia pour nous rendre dans le quartier de Surry Hills où se situe le restaurant Italien que vous connaissez déjà normalement. Mais siiii, souvenez-vous, j’avais dédié un article à cette soirée où j’y étais allé avec Fabiolà, Eliza & Kaylie à mes débuts à Sydney. Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, je vous invite à lire l’article en question : https://fabienaupaysdoz.com/2015/12/13/une-soiree-a-litalienne/

coastal road
Coastal Road de Bondi à Coogee
restaurant italien surry hills
Calzone & Spritz à Surry Hills

Notre dîner se passe merveilleusement bien. Nous avons droit à une table en terrasse où je commande un apéritif, un spritz, ainsi qu’une délicieuse calzone. Après quelques bouchées, Jade me confirme que ce restaurant est excellent avec des prix raisonnables pour Sydney. Pendant cette soirée, nous en profitons pour organiser un peu les journées suivantes dans la ville. Ayant vécu 6 mois ici, je me permets de faire un programme qui convient parfaitement à Jade mais bien entendu rien n’est figé. Nos plans pourront très bien évoluer au fil de nos visites. Nous finissons notre repas et décidons de repartir à l’auberge pour nous coucher, fatigués par la journée bien remplie une fois de plus. Je ne veux pas être trop crevé car demain je dois me lever assez tôt. Oui, je vais avoir le plaisir de retrouver une amie que je n’ai pas eu l’occasion de voir depuis mon départ de Sydney. Mais ça, vous le découvrirez lors de mon prochain article.